Ravinala airports - Les boutiques en sous douane malmenées


La vie n’est pas facile pour les commerçants opérant en sous douane à l’aéroport international d’Ivato. Ils dénoncent également l’agissement de certains fonctionnaires des frontières. «Nous résistons ». C’est ainsi qu’un représentant des commerçants de la zone sous douane de l’aéroport international d’Ivato explique leur situation du moment face à la gestion de leur cas par Ravinala Airports. Deux associations, Sofimiray et Ravintsara, regroupant les commerçants en sous douane et les membres du personnel actionnaire de Sofitrans, luttent pour le maintien de leurs activités au sein de Ravinala Airports. « Depuis 2019, des attaques de la société Ravinala Airports visent l’éviction des outils économiques de la zone sous douane de l’ancien terminal alors que les participants ont chacun un temps d’occupation linéaire permanent et discontinu de plusieurs dizaines d’années d’ancienneté. Ceci leur procure, au regard de la jurisprudence, un droit de propriété commerciale de leurs activités » expliquent les deux associations. Certains des commerçants ont abandonné leurs activités, lassés par les pressions du consortium français, gestionnaire de l’aéroport, tandis que d’autres ont cédé sous la pression et se sont constitués en fournisseurs pour Dufry, le futur prestataire en Duty Free. « Quant à nous, nous tenons à garder nos boutiques et être présents vis -à- vis des passagers. Il faut qu’ils aient une bonne image de Madagascar à travers nos produits » poursuit un des commerçants. Enquête parlementaire Selon leurs explications, Ravinala ne veut pas les indemniser alors que celle-ci veut les faire partir pour que d’autres commerçants puissent occuper les lieux. « Mais nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu une injonction du tribunal du Commerce, une injonction assortie d’une indemnité » fustige le commerçant, présent en sous douane depuis 1994. L’idéal serait pourtant de ne pas en arriver là. Par ailleurs, Ravinala se prépare à l’ouverture d’un nouveau terminal. « Elle entraîne dans son sillage les effectifs de la Douane et de la Police de l’air et des frontières, alors que l’autorisation d’ouverture ne leur a toujours pas encore été accordée… » ajoutent les représentants des associations. Pour ces derniers, il est assez curieux que les services de la Douane puissent se laisser manipuler, « alors que, administrativement, leur attribution de poste et leur localisation ne peuvent être décidées que par leur direction générale ». Le nouveau terminal de l’aéroport a failli être inauguré hier, en effet, mais l’inauguration a été annulée au dernier moment. Et la source se dit étonnée de cette inauguration. « Pourquoi inaugurer le terminal alors qu’il n’est même pas aux normes avec des échafaudages qui apparaissent, une climatisation qui fait du bruit ou une moquette au lieu d’un sol carrelé plus pratique » se demande-t-elle.
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