Institution - Le budget de l’Assemblée nationale en hausse


Le projet de loi de finances prévoit une hausse du budget de la Chambre basse. Une nouvelle qui ravit les députés, qui requièrent cependant des allègements de procédure de décaissement du CIAD. À double facette. C’est le caractère des séances de travail à l’Assemblée nationale, hier matin. Une matinée qui a donné le coup d’envoi à l’étude du projet de loi finances 2022 par les députés. La prévision d’une hausse du budget de la Chambre basse a visiblement apaisé une frustration qui présageait des débats tendus. L’étude du projet de loi de finances 2022 a débuté par une séance plénière durant laquelle Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des finances, a exposé les principaux axes et prévisions du texte. Un rendez-vous qui a démarré vers 11 heures. Concise et précise, la prestation du grand argentier de l’Etat a obtenu les félicitations des députés. La séance d’information, avant le début des travaux de commission, a en effet duré moins d’une heure. Pour sa première intervention devant l’institution de Tsimbazaza, la membre du gouvernement s’en est visiblement bien sortie. À s’en tenir à ce qui se disait dans les travées de la Chambre basse, mardi, il y avait un risque que la séance plénière d'hier ne se transforme en parcours du combattant pour la ministre Rabarinirinarison. Mardi, des députés ont en effet exigé que la séance d’information d'hier soit suivie d’une séance à huis clos. Des élus voulaient faire quelques mises au point avant d’entamer les débats sur le projet de loi de finances. Le budget de l’institution qui englobe la question des salaires et les différents avantages comme le carburant, ou encore, le Crédit d’investissement destiné à l’appui au développement (CIAD), anciennement appelé fonds du Comité de développement local (CLD), devaient être les sujets au programme de cette réunion à huis clos. Seulement, la ministre de l’Economie et des finances a devancé la situation. Une des informations retenues par les députés, hier, est la prévision d’une hausse du budget de l’Assemblée nationale. D’environ 47 milliards d’ariary dans la loi de finances initiale 2021, le budget de la Chambre basse est passé à près de 54 milliards d’ariary dans la loi de finances rectificative de 2021. Le projet de texte budgétaire 2022 prévoit une enveloppe de près de 80 milliards d’ariary à l’institution de Tsimbazaza. Rassurer Cette hausse du budget de l’institution explique, en partie, le satisfecit affirmé par ses membres, à l’issue de la présentation du grand argentier de l’Etat, hier. A l’issue de la séance d’information, en effet, quelques députés ont marmonné leur insatisfaction quant à certaines répartitions budgétaires. C’est le cas notamment du maigre budget destiné au ministère du Tourisme. C’est désolant. Le tourisme a pourtant besoin d’un fort soutien après cette longue crise sanitaire, regrette une élue. En réponse à la presse à sa sortie de la salle des séances de la Chambre basse, la ministre de l’Economie et des finances a reconnu que les problèmes budgétaires de cette institution a été une source de tension politique. Elle a toutefois rassuré en affirmant que les requêtes desiderata de l’Assemblée nationale sont prises en compte dans les prévisions budgétaires de 2022. En 2020 et 2021, la Cham­bre basse a déploré un gap dans son budget. En conséquence, il y a eu des retards de paiement de salaires. Des avantages ont été revus à la baisse. C’est notamment le cas du quota de carburant attribué aux députés. Une situation qui a amené les élus à brandir systématiquement une menace de fronde pour obliger l’Exécutif à mettre la main à la poche et combler le gap budgétaire. Les mots de la ministre Raba­ri­nirinarison ont vraisemblablement rassuré l’Assemblée nationale. Seulement, la séance à huis clos a été maintenue. Tout de suite après la séance plénière donc, les portes de la salle de séance ont été fermées pour tous ceux qui n’ont pas été expressément invités. Et il a été expressément demandé à la ministre Rabarinirinarison de rester pour participer à cette séance à huis clos. Selon les indiscrétions, les députés ont demandé des garanties au grand argentier de l’Etat, pour que les problèmes budgétaires de l’institution ne se reproduisent plus. La possibilité d’alléger la procédure de décaissement des fonds du CIAD a été longuement discutée, confie un député. Les membres de l’Assemblée nationale président le comité qui décide de l’engagement des fonds du CIAD. Pour eux, il s’agit d’un outil important pour soigner leur capital sympathie auprès de leurs électeurs, en engageant des projets de proximité, bien que ce ne soit pas des attributions parlementaires.
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