Marchés fictifs - Coup de filet au ministère de la Population


Sept personnes, en détention préventive et huit autres en liberté provisoire. Tel est le bilan du coup de filet effectué par le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), au sein du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme. Ces quinze personnes sont happées dans une affaire de marchés fictifs qui englobe plusieurs infractions. Les informations sur le dossier parlent de « faux et usage de faux en écriture publique, abus de fonction, détournement d’usage de biens publics, cadeaux illicites et blanchiment de capitaux ». Il s’agirait d’un réseau qui, au cours des années 2017 et 2018, auraient procédé à de multiples « falsifications de documents officiels, à des certifications, des prestations et livraisons fictives ». Le BIANCO aurait découvert le pot-aux-roses, suite à une saisine de la direction générale du contrôle financier (DGCF). Dans son rapport de mission d e contrôle à posteriori pour l’exercice budgétaire de l’année 2018, cette dernière, selon les informations, a épinglé des faits illégaux au sein du ministère de la Population. De hauts responsables au sein de ce département figurent parmi les personnes mises en cause devant la Justice, suite à l’enquête du Bureau d’Ambohibao. L’ancien directeur des Finances du ministère en ferait partie. La décision de placement en détention préventive, pour les uns, et de placement sous mandat de mise en liberté provisoire, pour les autres, fait suite à une présentation des accusés devant la Justice, le 17 novembre. Coïncidence ou pas, le conseil des ministres d’hier a décidé l’abrogation de l’acte de nomination du directeur financier du ministère de la Population, qui date du 27 juillet 2016.
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