Épidémie de coronavirus - La deuxième vague redoutée


La fin de l’épidémie de coronavirus n’est pas encore annoncée. Les professionnels de santé craignent une augmentation des cas. La forte affluence aux évènements culturels et sportifs à Toamasina, le weekend et mardi, a désappointé les professionnels de santé. Ils ne cachent pas la crainte d’une éventuelle flambée de coronavirus. Ils redoutent la deuxième vague de l’épidémie. « Personne ne souhaite la recrudescence de l’épidémie de coronavirus, mais avec ces attroupements et ces rassemblements, le risque de propagation du virus de Covid-19 est élevé. N’oublions pas que le virus continue à circuler », alerte un professeur, hier. Le relâchement des gestes barrières sera la source de la propagation du virus. « Les dispositifs sanitaires sont très importants. Le non respect du port de masque et de la distanciation physique de un mètre est dangereux », avise un spécialiste des maladies épidémiques. Mais le mal est fait. Lors du spectacle de la chanteuse du tube « Jérusalem », mais encore, pendant et après le match des Barea contre l’Eléphant du Côte d’Ivoire, l’existence du coronavirus a été, totalement, oublié. Les mesures sanitaires ont été bafouées. « Si parmi ces individus qui assistait au spectacle, il y a eu des porteurs du virus, il est probable que le virus a été transmis », souligne un autre professeur. Des médecins à Toama­sina estiment que le risque de propagation du virus lors de ces rassemblements est minime. « Toamasina est à zéro cas, en ce moment », avance un médecin. Une autre source affirme que c’est normal qu’aucun cas ne soit détecté dans la région Atsinanana. « Le taux de dépistage est très bas, il y a probablement, des porteurs du virus non dépistés », indique-t-elle. Six agents tués Les professionnels de santé réclament des mesures d’accompagnement, après ces laisser-aller. « L’État doit réapprovisionner en médicament, les formations sanitaires dans la région Atsinanana. Un dépistage de masse doit être effectué », indique Jerisoa Ralibera, président national du syndicat des Paramédi­caux. Ces soldats en première ligne contre le coronavirus se disent être prêts à affronter une éventuelle hausse de cas du coronavirus. Ils réclament certaines conditions. « Si les conditions de travail sont les mêmes que celles de la première vague, c’est-à-dire, manque et mauvaise répartition des équipements de protection individuel, des moyens et des indemnités, les professionnels de santé seront encore plus démotivés », lance Jerisoa Ralibera. Au moins six agents de santé ont succombé à ce virus et près d’un millier de professionnels de santé aurait contracté le Covid-19. Le chiffre officiel sur les cas des professionnels de santé affectés par le coronavirus n’est pas disponible.
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