Photographie - « Le nu artistique atténue les complexes »


Une pièce chorégraphique qui surprend par l’essence même de sa créativité, « Aftarira» envoûte l’assistance par l’inspiration d’un jeune chorégraphe atteint de cécité. Dès que l’on parle de la photographie de nu artistique, le côté obscène arrive en premier dans l’esprit de la plupart des gens. Pourtant, Joël Pélerin, un photographe français qui excelle dans cette discipline, témoigne l’aspect thérapeutique du nu artistique. En tant que médecin et photographe émérite en nu artistique pendant vingt ans, Joël Pélerin recevait des témoignages de ses modèles. Ces derniers se sentent émerveillés en voyant la beauté de leur corps sur les photos accrochées dans l’exposition du photographe. « J’avais une certaine idée de mon corps en pensant que certaines parties présentent des imperfections. On n’a pas tous été gâté par la nature et on n’a pas un corps de rêve. Et j’étais curieuse de savoir à quoi mon physique ressemble. Mais quand j’ai vu mes photos prises par Joël, je commençais à avoir une certaine assurance. Ça m’a boosté le moral. En plus, son exposition racontait une belle histoire humaine », confie Jude, une jeune femme de vingt-six ans. « Je m’adonnais à des séances de culturisme pendant des années. Une connaissance m’a présentée à Joël lors de son passage à Antananarivo. J’ai participé au shooting du photographe. J’étais agréablement surpris du résultat qui ressemble à une campagne de pub pour une eau de toilette. J’ai tout de suite publié une de mes photos sur mon compte Facebook à la grande surprise de ma famille», raconte Princy. « L’approche qui m’a marquée durant ma carrière était celle avec une femme rencontrée dans un supermarché à La Réunion. C’était, surtout, les tatouages sur son corps et son allure de garçon manqué qui m’attiraient en elle. Et lorsque je lui ai proposé d’être une de mes modèles, elle a fondu en larmes tout en m’expliquant qu’elle admirait mes photos et ne pensait pas qu’elle pouvait figurer dans mes choix. Quelques jours après lui avoir rendu ses photos, elle est venue me remercier en me disant que je l’ai aidée à voir la vie autrement. C’est l’aspect thérapeutique du nu artistique qui atténue les complexes », témoigne Joël Pélerin. Il expose actuellement « Homme, qui es-tu ? » à l’Alliance française d’Andavamamba du 19 au 27 novembre, dans le cadre du Festival du mois de la photo Sar’Nao et la journée internationale de l’Homme. Le vernissage de son énième exposition se tiendra aujourd’hui 19 novembre à 10 h 30.
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