Filière rizicole - Faible capacité persistante d’investissements


Activité à risque. Cultiver le riz et en faire une production à l’échelle n’est pas encore des plus aisés. Avec un taux de croissance annuelle moyenne avoisinant seulement les 2, 4% depuis 2005, la filière rizicole peine à avancer. Le cercle vicieux des problèmes fonciers, le coût élevé de l’aménagement des superficies cultivables, la non maîtrise de l’eau et l’insuffisance des aménagements hydro-agricoles sont, entre autres, les faces visibles de l’iceberg. « Les conditions de travail dans la filière rizicole ne sont pas tellement très motivantes. Alors que nous assistons à de faibles investissements en capital dans cette activité menant en spirale un coût élevé de production à l’hectare et donc une faible rentabilité », explique le secrétaire exécutif de la Plateforme de coordination du pilotage de la filière riz (PCPRiz), Ny Hasinambi­nintsoa Maseza­mana. Le rendement moyen a été de 2,68t à l’ha l’année dernière et quelque 4 239 000t de paddy ont été obtenues entre novembre 2018 et octobre 2019. Il n’y eut que 1, 3% de taux d’adoption de semences de qualité et 84% des parcelles rizicoles de 1 580 000 ha sont non fertilisées. Par ailleurs, la duplication des bonnes pratiques reste également quelque peu problématique. « La mise en échelle ne suit pas une logique linéaire d’augmentation. Dupliquer veut dire dupliquer les moyens, les ressources et ce que nous appelons “les valeurs peines”. Alors que le secteur primaire reste dans une phase de transition agraire depuis des années laquelle manque aussi de dynamisme complémentaire au niveau de tous les maillons de la filière», détaille-t-il. Confiance Le rendement obtenu reste trop minime par rapport aux investissements nécessaires à une campagne rizicole. L’État est ainsi contraint de déployer des efforts dans les facilités d’accès aux intrants, semences et fertilisants. Et encore que cela s’annonce plutôt comme des saupoudrages d’action. La mécanisation agricole ne dépasse pas les 3% depuis plusieurs années. Les centres de dressage de zébus n’existent plus, sans parler des problématiques d’élevage avec le faible suivi du rythme dans l’alimentation, et surtout les vols récurrents de bovidés. Il reste également cette question de décisions politiques, souvent prises sans des consultations approfondies auprès des techniciens.  
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