Fast-food - Cinq ans pour préparer l’implantation de KFC


Le premier KFC de Madagascar ouvre ses portes au grand public, ce jour. Une équipe d’une trentaine d’employés se tient fin prête pour accueillir les clients. Traçabilité. Dans un pays dont le laxisme est devenu un folklore avec le qualificatif « moramora », il a fallu cinq ans pour le groupe Eclosia avant d’arriver à l’inauguration du premier KFC à Madagascar qui s’ouvre au grand public, ce jour. « Ouvrir un restaurant comme KFC nécessite d’avoir énormément de compétences et de ressources humaines formées correctement. Il faut aussi mettre les moyens, mais surtout avoir une traçabilité irréprochable par rapport aux produits utilisés », affirme le directeur général d’Eclosia Jérôme Poutot, en marge de l’inauguration du premier KFC, hier. Le président de la République Andry Rajoelina y a fait un déplacement remarqué. Sa présence a d’ailleurs été qualifiée d’historique par le directeur du franchisé KFC mauricien Junaid Muslun qui a aidé à l’implantation à travers, notamment, la formation des employés. Le président évoque une ouverture « croustillante » qui devrait inspirer les autres marques à venir à Madagascar. « L’im­plan­tation d’une grande marque comme celle du Colonel Sanders à Mada­gascar, est le signe que la Grande île est définitivement à la hauteur du savoir-faire et des exigences des grands groupes internationaux », déclare-t-il dans son allocution. Concurrence Pour la matière première principale, le poulet, Eclosia peut s’appuyer sur ses 20 ans d’expérience à Mada­gascar dans la filière, en contrôlant toute la chaine de valeur, de la production de poussins à l’alimentation. Afin de fournir le restaurant KFC, le groupe travaille avec plus d’une vingtaine d’éleveurs. Pour les légumes, Eclosia se fournit auprès d’un producteur à Ampefy qui a été appuyé pour être conforme aux exigences de la firme en matière d’hygiène, que ce soit dans l’eau utilisée ou la qualité des produits. Jérôme Poutot indique que c’est tout un écosystème qui se développe autour de KFC, précisant que le pain burger sera également très bientôt produit à Mada­gascar. L’ouverture de KFC a été saluée par Ambinintsoa Randrianaivo dit « Chef Mbinina », l’un des pionniers du fast food à l’occidentale à Madagascar. Reconnaissant l’envergure de ce nouveau concurrent, il s’est dit prêt à affronter le défi. Justement, en ce qui concerne le marché, Jérôme Poutot indique que le prix a été défini de sorte qu’il soit abordable pour le consommateur malgache et par rapport à la concurrence qui existe déjà. « Nous avons un point de développement spécifique pour Madagascar qui va être piloté en fonction de la réaction des consommateurs », explique-t-il. Quoi qu’il en soit, Eclosia prévoit la mise en place de cinq points de vente à Antananarivo dans les trois années, dont un, dans les prochains mois, à Akoor Digue. « Nous irons en province une fois que nous aurons une parfaite maîtrise de la supply chain. Notre préoccupation majeure est la maîtrise des intrants utilisés ».
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