Droits de l’enfant - Insuffisance de concrétisation des politiques adoptées


Pas d’action concrète. Après 28 ans, la ratification de la convention internationale des droits des enfants (CIDE) par Mada­gascar, ainsi que l’application des droits des enfants restent sur papier. Plusieurs stratégies et politiques nationales ont été élaborées mais les actions par rapport à ces politiques sont en attente. C’est ce que la Plateforme de la société civile pour l’enfance a mis en exergue lors de l’ouverture d’un atelier sur le 30e anniversaire de la convention des Nations Unies, relative aux droits de l’enfant et initiée par l’Organisation internationale de la Francophonie, hier, à l’hôtel Colbert à Antaninarenina. « Il y a des efforts fournis par l’État, par exemple, l’élaboration de politique et stratégie nationale, ainsi que la création de comité interministérielle pour protéger les droits des enfants. Mais bon nombre d’actions est attendu de l’État. Suite à un rapport périodique de cette année, nous avons constaté que les efforts n’étaient pas suffisants par rapport aux besoins de la population. Par exemple, la stratégie nationale contre la lutte contre le mariage précoce a été élaborée mais il reste la réalisation pour que cela impacte sur la population. Il en est de même de la stratégie de lutte contre la prostitution infantile ou l’exploitation des enfants à des fins économiques. Des actions ont été déjà menées par des membres de la société civile mais il reste beaucoup à faire. Il ne s’agit pas seulement de la responsabilité de l’État mais aussi de tout un chacun », explique Ando Nomenja­nahary de la Plateforme de la société civile pour l’enfance. Appel aux décideurs Michel Saint-Lot, représentant de l’Unicef à Mada­gascar a également souligné dans son discours, qu’après cette ratification, les enfants font malheureusement face à des défis comme les droits à la nationalité, à l’identité, à l’assainissement, aux soins et à la santé de qualité, à l’éducation de qualité, à la protection contre toutes les formes de violences et d’abus sexuels, et la protection sociale. Au nom de l’Unicef, il fait appel aux décideurs de réaffirmer leur engagement indéfectible à respecter et à protéger les droits et principes de la convention et surtout d’identifier et prendre des mesures concrètes et réalisables à l’égard de son application complète. Cent cinquante enfants venus de toutes les régions de Madagascar vont débattre de leurs droits à l’Assem­blée nationale de Tsimbazaza, le 20 novembre, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant.
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