HABITAT - Les demandes de permis de construire affluent


Il est encore possible de construire dans la capitale. La Commune urbaine d'Antananarivo a facilité la procédure de demande de permis de construire. Au premier coup d’œil, la ville d’Antananarivo est saturée. Il ne semble plus y avoir de terrain constructible. Et pourtant, il y en a encore. Beaucoup même, à en croire le nombre de demandes de permis de construire déposées, par jour, au niveau de la direction de l’Urbanisme de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) à l’Hôtel de ville d’Analakely. « Nous recevons une trentaine de dossiers par jour. Et les sorties, aussi, c’est pareil. Une trentaine de dossiers qui ressortent avec un avis favorable, quotidiennement. », souligne un responsable auprès de la CUA, hier. La CUA validerait, en général, les demandes de permis de construire qui respectent les normes. Un permis ne se fait refuser que s’il y a des litiges fonciers ou si les dossiers sont incomplets. La CUA insiste, également, pour la réalisation d’un projet sur un terrain « constructible ». « Le remblai est délicat. Il faut une autorisation spéciale. », enchaîne la source. Au mois de février de cette année, après les inondations qui ont sévi dans la capitale, il a été décidé que toute autorisation de remblai doit avoir l’aval du Conseil des ministres. Des perles rares Les remblais ont été pointés du doigt comme principale cause des inondations. Il a donc été annoncé que toute autorisation délivrée sans l’aval du Conseil des ministres est nulle et non avenue. Les remblais se poursuivent, tout comme la construction sur des terrains remblayés dans la capitale. On ignore si tous ont obtenu un aval du Conseil des ministres ou non, et si tous respectent le Plan d’urbanisme directeur (PUD). Dans le cas contraire, les inondations risqueraient de s’intensifier, aux prochaines saisons de pluie. Si les demandes de permis de construire affluent auprès de la commune urbaine d’Antananarivo, quelques agences immobilières contactées notent que les terrains à vendre dans la ville d’Antananarivo, notamment, dans le centre-ville, sont des perles rares. « Même si cela existe, le mètre carré coûte cher, très cher. », indique Gérard, un responsable de transaction. Avec la saturation de la capitale et cette inaccessibilité des terrains, beaucoup abandonnent la ville pour s’installer dans les périphéries où les terrains coûtent moins cher. Le centre-ville n'intéressait plus que les investisseurs, en général.
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