Des agents de santé rencontrent des difficultés dans la réalisation de la campagne de vaccination anti-rougeole. Des parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Méfiance. Des équipes de vaccination sont rentrées bredouilles de quelques établissements préscolaires, les deux premiers jours de la campagne de vaccination anti-rougeole (VAR), introduite à la Semaine de la santé de la mère et de l’enfant (SSME). Des écoles privées et confessionnelles à Antananarivo-ville, à Ankadikely Ilafy, ont radicalement refusé de recevoir les équipes de vaccination. D’autres directeurs d’école se sont abstenus de faire vacciner leurs élèves, sans la présence ou le consentement des parents. « Ils ont demandé aux agents de revenir à une date ultérieure », a indiqué Domoina Ravololoharimanga, chef Fokontany à Ankerana-Ankadindramamy, hier. Quelques parents expliquent qu’ils n’acceptent pas que leurs enfants reçoivent des injections en dehors des centres de santé. D’autres vont jusqu’à avouer se méfier de ces campagnes, après les huit campagnes de vaccination anti-poliomyélite, dont la dernière, date d’avril. « Le pédiatre de mon enfant lui prescrit déjà un calendrier de vaccination que je suis », témoigne Patricia Fanjaharinavalona, une mère de famille. Des agents mobilisateurs au niveau des Fokontany remarquent l’amplification de la réticence, depuis 2015. « Nous n’avions rencontré autant de difficultés que depuis les campagnes de vaccination pour éliminer l’épidémie de poliomyélite », confient quelques agents de la Santé à Antananarivo. Engagement Ceux qui refusent d’immuniser leurs enfants du virus de la rougeole, pendant cette campagne, doivent écrire et signer une lettre, dans laquelle ils s’engagent à être seuls responsables, au cas où leurs enfants seraient infectés par cette maladie mortelle. A Ankerana, cinq parents d’une classe préscolaire s’y sont soumis, hier, selon l’affirmation de Sololalao Rahantamalala, un mobilisateur du quartier. En effet, bien qu’officiellement aucune note n’ait mentionné que la VAR soit obligatoire durant cette campagne, le ministère de la Santé publique et ses partenaires visent à ce que tous les enfants de 9 à 59 mois reçoivent les doses nécessaires pour prévenir la rougeole. « Cette campagne sert à cibler ceux qui n’ont jamais été vaccinés, mais aussi, à faire un rappel à ceux qui y ont déjà bénéficié. Une dose de vaccination peut protéger l’enfant de la maladie, mais avec deux doses, son immunité est plus résistante », précise le Dr Célestin Rakotondrazaka, coordonnateur de la campagne. Pour rappel, le taux de couverture de la VAR est faible. 20 % des enfants ne sont pas protégés de cette maladie à Madagascar. Miangaly Ralitera
Des agents de santé rencontrent des difficultés dans la réalisation de la campagne de vaccination anti-rougeole. Des parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Méfiance. Des équipes de vaccination sont rentrées bredouilles de quelques établissements préscolaires, les deux premiers jours de la campagne de vaccination anti-rougeole (VAR), introduite à la Semaine de la santé de la mère et de l’enfant (SSME). Des écoles privées et confessionnelles à Antananarivo-ville, à Ankadikely Ilafy, ont radicalement refusé de recevoir les équipes de vaccination. D’autres directeurs d’école se sont abstenus de faire vacciner leurs élèves, sans la présence ou le consentement des parents. « Ils ont demandé aux agents de revenir à une date ultérieure », a indiqué Domoina Ravololoharimanga, chef Fokontany à Ankerana-Ankadindramamy, hier. Quelques parents expliquent qu’ils n’acceptent pas que leurs enfants reçoivent des injections en dehors des centres de santé. D’autres vont jusqu’à avouer se méfier de ces campagnes, après les huit campagnes de vaccination anti-poliomyélite, dont la dernière, date d’avril. « Le pédiatre de mon enfant lui prescrit déjà un calendrier de vaccination que je suis », témoigne Patricia Fanjaharinavalona, une mère de famille. Des agents mobilisateurs au niveau des Fokontany remarquent l’amplification de la réticence, depuis 2015. « Nous n’avions rencontré autant de difficultés que depuis les campagnes de vaccination pour éliminer l’épidémie de poliomyélite », confient quelques agents de la Santé à Antananarivo. Engagement Ceux qui refusent d’immuniser leurs enfants du virus de la rougeole, pendant cette campagne, doivent écrire et signer une lettre, dans laquelle ils s’engagent à être seuls responsables, au cas où leurs enfants seraient infectés par cette maladie mortelle. A Ankerana, cinq parents d’une classe préscolaire s’y sont soumis, hier, selon l’affirmation de Sololalao Rahantamalala, un mobilisateur du quartier. En effet, bien qu’officiellement aucune note n’ait mentionné que la VAR soit obligatoire durant cette campagne, le ministère de la Santé publique et ses partenaires visent à ce que tous les enfants de 9 à 59 mois reçoivent les doses nécessaires pour prévenir la rougeole. « Cette campagne sert à cibler ceux qui n’ont jamais été vaccinés, mais aussi, à faire un rappel à ceux qui y ont déjà bénéficié. Une dose de vaccination peut protéger l’enfant de la maladie, mais avec deux doses, son immunité est plus résistante », précise le Dr Célestin Rakotondrazaka, coordonnateur de la campagne. Pour rappel, le taux de couverture de la VAR est faible. 20 % des enfants ne sont pas protégés de cette maladie à Madagascar. Miangaly Ralitera