Sommet du Comesa - Des couacs en série dans l’organisation


Globalement, l'organisation du sommet du COMESA est correcte. Des coquilles entraînant des désagréments aux acteurs sont, toutefois, à corriger en vue du rendez-vous francophone. Peut mieux faire. Les rideaux tomberont, ce jour, sur le sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA). Un rendez-vous, essentiellement, économique de huit jours, durant lequel, Mada­gascar a pu mesurer ses performances dans l'accueil d'un événement international. Vu dans l’ensemble, les organisateurs du premier sommet international que Madagascar accueille ne se sont pas mal débrouillés. Des couacs sont, néanmoins, relevés. Des coquilles qui pourraient paraître anodins mais, causant des désagréments auprès des acteurs du rendez-vous international. Des failles à corriger en perspective du sommet de la francophonie du, 22 au 27 novembre, toutefois. Au regard des faits d'hier, le service d'ordre protocolaire devrait être revu, particulièrement, au sujet du parking des personnalités. Visiblement, les cartons d'invitations n'ont pas été accompagnés de coupes files indiquant le lieu de stationnement des voitures des convives. Seuls les véhicules des invités de prestige, de hauts responsables étatiques, ou encore, du corps diplomatique ont eu accès au parvis du Centre de conférence internationale (CCI), d'Ivato et autorisé à y stationner. Plusieurs invités n'ont, vraisemblablement, pas été, préalablement, informés de cette disposition. Ce qui a entraîné quelques incompréhensions et irritations. À en croire les informations relayées par ses collaborateurs, Lalao Rava­lomanana, maire d'Antana­narivo, invitée à la cérémonie d'ouverture du sommet des chefs d'État, hier, s'est plainte d'avoir été « malmenée verbalement », lorsqu'elle a voulu accéder au parvis du CCI à bord de son véhicule. Toujours concernant l'accès au CCI, il semble qu'avoir investi dans des badges d'accès estampillés de QR-code, destinées aux personnes accréditées, n'ait pas été nécessaire. Il suffit, en effet, de présenter son badge, sans flashage, pour avoir accès au portique d'entrée qui est, néanmoins, strictement surveillé, avec un scanner pour les sacs. Laboratoire Pour la couverture médiatique, le fait qu'au centre de presse, avoir accès à internet soit payant, autant pour les journalistes nationaux qu'étran­gers a été déconcertant. Les journalistes, depuis le début du sommet, ont, par ailleurs, dû faire avec des organisations et mises en place sur le tas. Pour ce qui est de l'accréditation des médias nationaux, la commission en charge de ce sujet aurait pris soin de sélectionner les organes à pouvoir en bénéficier. Constatant des limites dans le relais médiatique local, le ministère des Affaires étrangères, a pris l'initiative de rattraper le coup et d'enregistrer de nouvelles accréditations. Aussi, une bonne partie des journalistes portent le titre de coordonnateur sur leur badge d'accès. Sur ce volet accréditation, mais pour les participants cette fois, une source avisée confirme que des grognes des membres de certaines délégations ont été enregistrées. Selon les explications de cette source, toutefois, des accréditations en ligne ont été lancées dans les temps. Seulement, la participation de plusieurs personnes se serait décidée au dernier moment. Ce qui a amené qu’elles ont été obligées de procéder à des accréditations qu'une fois à Madagascar. « Il a fallu attendre le matériel nécessaire, elles ont alors dû attendre », indique-t-elle. Certains auraient, aussi, rencontré pareille incommodité concernant le visa de courtoisie. La source explique qu'en temps normal, le visa est payant. Pour le sommet, il est attribué gratuitement. Afin de réduire le manque à gagner, les visas sont octroyés sur la base des activités auxquelles la personne concernée prend part. « Certains ont vu leurs activités rallongées jusqu'à la fin du sommet. Ils ont alors été obligés de demander un nouveau visa de courtoisie », déclare la source avisée. La barrière de langue est, aussi, épinglée dans certaines situations. Lors d'une séance d'information avec les représentants des organes de presse locaux, hier, Mamy Rajaobelina, délégué général du comité d'organisation du sommet de la francophonie a déclaré que le sommet COMESA, « sert de laboratoire des points positifs et négatifs de l'organisation, ainsi que, des améliorations nécessaires ». À l'issue de ces huit jours, il semble que les coquilles se retrouvent, surtout, dans les détails. Garry Fabrice Ranaivoson
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