Pandémie - Les impératifs de survie emportent sur le coronavirus


Les mesures restrictives de liberté imposées dans le cadre du maintien de l'état d'urgence sanitaire, se heurtent au besoin de survie de la population dans les régions. Le coronavirus suscite de moins en moins de crainte dans les régions, en dépit des victimes de la pandémie. Hier, un mort du coronavirus a été annoncé dans la ville de Sambava au Nord du pays. « Il s'agit du premier décès lié à la covid-19 dans la région Sava. Depuis le début de la campagne de la vanille, les collecteurs vont de ville en ville pour acheter les récoltes. Ces déplacements ont favorisé la prolifération du virus. Dans la région Sava, c’est de la ville d'Ambanja que la contagion est partie concernant le coronavirus », indique le maire de Sambava, Judicael Ramangalaza. Pour cet élu, « la pandémie n'empêche pas les marchands ambulants d'occuper toutes les voies de la ville, fruits et légumes sont vendus le long des rues ». La pandémie de coronavirus désintéresse de moins en moins la population décidée en grande partie à poursuivre leurs activités. Dans la ville de Tsiroanomandidy où quarante nouveaux contaminés sont annoncés par les autorités dans la capitale, la population n'est plus autorisée à circuler dès 14 heures. « Les habitants s'attendent à des aides sociales car ils vivent en majorité du commerce de détail, de bovidés, de produits agricoles chaque jour », selon le maire de Tsiroanomandidy, Mananjara Jaona Razafindredohy. Il se dit « étonné de ces quarante cas positifs car aucun laboratoire local ne permet d'analyser les prélèvements réalisés sur place. Ainsi donc les autorités à Antananarivo sont les premières à connaître le nombre de nouvelles personnes considérées comme contaminées dans ma ville ». Avec l'annonce officielle hier de cent vingt trois nouveaux cas positifs et cent soixante quatre guérisons, la pandémie commence à s’affaiblir. Dans la capitale où les embouteillages reprennent aux heures de pointe, notamment à l'heure de sortie du travail à 17 heures, les rues sont réinvesties par les marchands de tous genres. La vie urbaine reprend progressivement son rythme. Un décès supplémentaire lié au coronavirus est toutefois enregistré à Antananarivo. Survivre « Malgré l'existence d'un premier mort du coronavirus à Sambava, les commerçants dans les trois marchés de la ville vivent au quotidien des recettes de leurs ventes. L'effort de distribuer trois milliers de masques est la solution adoptée pour ralentir une éventuelle propagation du coronavirus », indique le maire de Sambava. « Au début bihebdomadaire, le jeudi et le vendredi, le marchés se tient désormais tous les jours à Tsiroanomandidy, ville-carrefour où transitent sans cesse vendeurs et acheteurs venant des régions Melaky et Menabe. Les gens viennent à Tsiroanomandidy en moto ou à bord de camions. La cessation des activités à partir de 14 heures impacte beaucoup la survie normale de toutes ces personnes », conclut Mananjara Jaona Razafindredohy.
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