Antananarivo : De grandes mobilisations contre la peste


Des initiatives de lutte contre la peste ont été menées dans la ville d’Antananarivo, samedi. Il reste beaucoup à faire pour que les rats ne s’approchent pas des quartiers. Tous, ou presque, contre la peste. La sixième édition de l’événement Tagnamaro a été marquée par des mesures de prévention de la peste, dans la ville d’Antananarivo, samedi. Plusieurs agents de l’État et de simples citoyens se sont mobilisés pour balayer les rues, les alentours des formations sanitaires, les gares routières et pour assainir certains quartiers de la capitale, où des cas de peste sont survenus, durant la saison pesteuse de 2017 et 2018. Le ministère de la Santé publique s’est focalisé sur l’assainissement de vingt-cinq centres de santé de base à Antananarivo et de leurs alentours, en y installant une dizaine de réceptacles contenant du raticide à action lente et de l’insecticide à action rapide, qu’on appelle boîte de Kartman, pour lutter contre les rats et les puces. « Les foyers pesteux ont déjà été dotés de ces pièges à rats, il y a un mois de cela. C’est maintenant au tour des centres de santé de base d’Antananarivo d’en recevoir », indique le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur de la Promotion de la San té auprès du ministère de la Santé publique. Il a, également, sensibilisé les habitants de la ville d’Antananarivo sur la prévention de la peste. L’Agence de transport terrestre et le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), pour leur part, ont procédé à l’assainissement et à la désinfection des gares routières et des véhicules de transport en commun. Sanctions À l’occasion de cet événement, le directeur général de l’Agence de transport terrestre (ATT), le colonel Jeannot Reribake, a rappelé que l’enregistrement des coordonnées et des identités de tous les passagers des transports en commun était impératif. « Il est important d’avoir les renseignements sur les voyageurs, surtout, en cette période où les maladies se propagent », lance ce responsable. Ces renseignements sont importants, si jamais, un pestiféré a voyagé à bord d’un véhicule de transport en commun. Toutes les personnes qui ont été dans le bus avec le malade doivent obligatoirement être suivis et pris en charge, pour éviter qu’elles ne contaminent d’ autres personnes. L’ATT entend appliquer les sanctions. « Cela fait deux ans qu’on a parlé de ce dispositif. Des mesures seront prises à l’encontre des transporteurs qui refusent de s’y conformer », avertit son directeur général. Les transporteurs, en outre, martèlent que la coopération avec les voyageurs est une rude épreuve. Ils refuseraient de donner certaines informations. Le ministère de la Culture et de la communication, en partenariat avec les Sapeurs pompiers, a assaini les rues à Tsaralalàna, et à Ambodifilao. Le ministère de la Défense nationale, quant à lui, a nettoyé les alentours du ministère à Ampahibe. Pendant ce temps-là, les ordures s’entassent dans les bacs à ordures et s’éparpillent un peu partout, dans plusieurs quartiers de la capitale. Par ailleurs, des personnes continuent à jeter leurs déchets partout. Apparemment, cette grande mobilisation, qui est opérationnelle depuis quelques mois, n’a pas vraiment changé les habitudes des grands pollueurs. «Il est crucial d’éduquer les gens à ne pas polluer. Autrement, ces actions resteront vaines », conclut le Dr Manitra Rakotoarivony.
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