Assemblée Nationale - L’opposition mort-née


La suite de la carrière des élus des députés TIM à la Chambre basse, après le vote de la présidente de l’Assemblée nationale, inquiète les observateurs politiques. La position des députés Tiako i Madagasikara (TIM) a remis en cause le véritable rôle du parti d’opposition. Des citoyens sont convaincus que le geste des députés du TIM pendant le vote à Tsimbazaza ne reflète pas le rôle de l’opposition. Qu’est ce qui a changé à l’Assemblée nationale après la déclaration du parti TIM de basculer en opposition ? Pourquoi au lieu de maintenir le rôle d’un contre-pouvoir ou au moins de faire preuve d’objection face à l’intention de l’IRD de s’imposer, l’opposition a suivi le rythme de la majorité ? Ces questions émanent de la classe politique après le vote de Christine Razana­mahasoa à la tête de l’Assem­blée nationale. Le vote à l’unanimité de la nouvelle présidente de la Chambre basse signifie qu’aucun député ne s’est pas opposé, notamment ceux du camp de l’opposition. Visiblement, les députés du TIM ont fait un deal devant les élus à la Chambre basse. Les adeptes de l’ancien président ont cautionné le vote de Christine Razana­mahasoa. La députée Hanitra Razafimanantsoa a donné la consigne de vote. La démarche n’a posé aucun problème pour les élus du TIM parce que, pour eux, défendre l’intérêt du parti qui s’est récemment déclaré opposition au sein de la Chambre basse était l’essentiel. Briguer le siège Désormais, les débats sont loin d’être achevés. Des questions s’enchaînent. Quelle pourrait être la contre partie de la position du TIM d’avoir évoqué publiquement cette décision ? Pour certains analystes politiques, la priorité pour le parti c’est comment briguer le siège du chef de l’opposition au même rang que les membres du bureau permanent. Les députés élus sous cette bannière sont prêts à ne pas se laisser faire pour atteindre cette fin. Ils ont accepté de jouer le jeu de la majorité en attendant le retour dans une telle bataille. « Nous avons tout simplement soutenu le candidat qui est capable de mettre en marche le respect de la démocratie, notamment le texte sur l’opposition encore en instance », a martelé Hanitra Razafimanantsoa face aux multitudes de réactions constatées. À en juger sa consigne avant le vote du président de cette institution, les adeptes de l’ancien président Marc Ravalomanana ont courtisé la majorité à condition que le groupe parlementaire respecte la démocratie. Cette idée reflète l’objectif de viser le siège du chef de l’opposition à Tsimbazaza. Mais qu’en est-il de la véritable mission de l’opposition ? Le TIM serait-il capable d’équilibrer les débats devant l’adoption des projets de loi? Ce rôle semble déjà foulé au pied dès le départ, estiment certains politiciens. D’après Olivier Rakotovazaha, sénateur de Madagascar, « le geste du TIM d’avoir voté pour l’IRD n’est pas étonnant car les deux formations étaient de bons alliés pendant le mouvement du 21 avril au Parvis Analakely. La nouvelle version du scénario se reproduit actuellement », s’est-il exprimé dans la parution d’un quotidien, hier. Toutefois, l’approche adoptée par les députés TIM de se mettre aux côtés de la majorité constitue une occasion pour l’accélération de l’application du droit de l’opposition. Cette approche serait une occasion pour l’ancien président de la République Marc Ravalo­manana de maintenir son existence politique.  
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