Les universitaires d’Ambondrona reprennent leur grève. Toujours pour les mêmes raisons, à savoir le paiement des arriérés de leurs bourses.
Et rebelote ! Les étudiants de l’université de Mahajanga bloquent la barrière qui marque l’entrée du campus d’Ambondrona, depuis hier matin. Ils l’ont envisagé lorsqu’ils ont menacé d’intensifier leur mouvement si leur revendication n’est pas satisfaite.
Ils réclament le paiement de cinq mois d’arriérés de bourse pour la plupart d’entre eux, ainsi que les indemnités de stage des étudiants de la Faculté de médecine. De plus, des reliquats des bourses de l’année dernière n’ont pas été payés jusqu’à maintenant.
L’ultimatum de 72 heures a expiré, dimanche soir. Les manifestants sont alors entrés en action en interdisant l’accès à toute autre personne que les étudiants. Aucun cours n’a pu se tenir.
«La période des vacances approche et pour certaines filières, ce sera dans un mois. Pourtant, aucun étudiant n’a encore perçu son pécule. L’année dernière, des étudiants n’ont pas reçu leurs bourses alors que c’est un droit», déplore le président de l’association.
Problème récurrent
Le problème du retard de paiement des bourses estudiantines ne date pas d’hier et c’est constaté dans cette université comme dans d’autres. Chaque année, une grève couve dans le campus.
Des risques de tension pourraient engendrer des conséquences importantes si les responsables ne réagissent pas immédiatement.
Le retard au niveau du déblocage du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique est sans doute la cause de ce retard.
Vero Andrianarisoa
