Transition énergétique - Des centrales hybrides non privatisées


La Jirama ne confiera pas l’hybridation de toutes les centrales au secteur privé. L’optimisation des coûts en est la principale raison.  Les quarante-cinq centrales hybrides ne seront pas toutes confiées à une gestion privée. « Afin d’optimiser les coûts d’investissement en hybridation de l’énergie dans les villes de catégorie petite et moyenne, les centrales hybrides ne seront pas toutes gérées par des sociétés privées. Les localités comme Betroka ou Bezaha, par exemple, seront gérées par la Jirama vu que ce sont des sites à faible consommation et qu’il n’est pas nécessaire de les faire gérer par un prestataire. Ce qui représente 15% du nombre total des centrales hybrides à installer incessamment », a fait savoir Olivier Jaomiary, directeur général de la Jirama. Après celles de Morondava et de quelques districts de la région Menabe, la centrale hybride d’Antalaha sera inaugurée cette semaine. Le concept de centrale hybride gagne du terrain un peu partout dans le monde. Depuis 2018, Madagascar, en attendant de faire disparaître l’énergie thermique, opte pour le couplage de celle-ci avec d’autres sources d’énergie renouvelable, notamment le solaire et l’hydraulique. La Jirama a réitéré son engagement à basculer vers l’exploitation des énergies renouvelables devant le Club des électriciens de la commission de l’océan Indien (COI) en réunion à Antana­narivo, lundi dernier. Plan Des représentants des sociétés nationales productrices et fournisseurs d’électricité des États membres de la Commission de l’océan Indien, à savoir Madagascar, La Réunion, les Seychelles, les Comores et l’Île Maurice, échangent de bonnes pratiques sur la transition énergétique. « La réunion du Club des électriciens permet d’être aux premières loges des innovations technologiques dans le secteur de l’électricité. Les membres ne sont pas non plus désarmés quand il s’agit de négocier avec les grands », souligne un membre du Club. Le système de coût complet du kilowattheure a longuement été discuté durant la rencontre d’hier. Les problématiques de chaque pays ont été étalées de même que les expériences pour en sortir. Le prix de l’électricité est indiqué être le même que celui appliqué à Maurice. « C’est dans les coûts que c’est différent », a-t-on souligné. Les défis de cette option d’hybridation de sources d’énergies tel le coût des centrales thermiques et l’intermittence de la disponibilité de l’énergie solaire ont également été revus. La réunion a ressorti que les potentialités de la Grande île en énergie renouvelable est à miser dans l’hydraulique comme la géothermie pour les Comores. L’éolien aura sa place dans les pays membres de la COI même si les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables. Le club des électriciens a fait savoir, en outre, que le plan stratégique du domaine Énergie de la COI tient compte de quatre axes qui sont tous au cœur de la tran­sition énergétique à savoir, l’Efficacité énergétique, la Valorisation de l’énergie solaire, le Développement de la Biomasse énergie et la Contribution à l’aménagement du territoire.  
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