Région Diana - Début timide de la campagne 2022–2023 de la vanille


La commercialisation de la vanille est ouverte depuis lundi dans la région Diana. Certains collecteurs hésitent à fixer les prix de la plante verte et du produit préparé. Aucun prix n’a été fixé durant le premier jour à Ambilobe pour le premier marché contrôlé. Conformément au calendrier établi par un arrêté interministériel, la campagne de commercialisation de la vanille verte dans la région Diana a démarré, le lundi 16 mai. Car l’ouverture du marché de la vanille dépend de la sortie des arrêtés interministériel et régional Cette date était très attendue, surtout par les planteurs de vanille du district d'Ambanja, qui ont revendiqué que cette date soit avancée. Cependant, jusqu'à mardi, seuls trois collecteurs locaux sont venus acheter les produits exposés au marché contrôlé d’Ambalahonko, avec 75 000 ariary comme prix plancher du kilo de la vanille verte, proposé par le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation. Ces cinq dernières années, une extension géographique de la culture de la vanille est constatée dans la région Diana. La plantation s’étend sur plusieurs communes, jusque dans les bleds reculés qui ont décidé d’investir dans la plantation de la vanille. Les efforts ont porté leurs fruits. C’est pourquoi le coup d’envoi officiel de la commercialisation de la vanille verte n’a été donné qu’hier, dans la commune rurale d’Ambodibonara. Suivi de ceux d’Ambala­velona-Ambanja et de Nosy Komba-Nosy Be dans la catégorie zone littorale. Dans les zones montagneuses, le marché sera ouvert le 16 juin. Carte professionnelle En tout cas, c’est une grande première pour le district d’Ambilobe réputé par la canne à sucre et le riz. Deux cent trente planteurs de vanille y sont enregistrés. Selon le maire de cette commune rurale, Ambodibonara devait produire de la vanille par tonne, mais des malfaiteurs rôdent dans les coins isolés et beaucoup de gousses se perdent à cause du mauvais état de la route qui relie la commune d’Ambodi­bonara à Anjiabe. L’occasion a permis au directeur régional de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, Romuald Tagnina d’insister sur certaines mesures prises pour protéger les planteurs contre le vol de la vanille. Ainsi, tous les collecteurs doivent impérativement avoir une carte professionnelle et toute transaction devra se faire au niveau du marché contrôlé. Il a aussi rappelé que le prix plancher est toujours fixé à 75 000 ariary le kilo. « Si des velléités de vendre le produit en dessous de ce prix se voient, les forces de sécurité sont invitées à intervenir », déclare-t-il. Outre les sanctions sur les ventes illicites, il a aussi parlé de commissions attribuées à celui qui dénonce les irrégularités. Durant la transaction d’hier, les producteurs ont commencé par proposer 100 000 ariary sur le tableau, mais il n'y avait rien sur la partie réservée aux acheteurs. Un seul collecteur présent sur les lieux a répondu au téléphone que ce prix n’est pas tout à fait à leur profit. Il a proposé 20 000 ariary. Lors de son intervention, le gouverneur de la région Diana, Daodo Arona Marisika, a confirmé que le marché contrôlé est un atout car il permet de surveiller l'abus de certains collecteurs sur le prix aux agriculteurs, et aussi d’éviter les vols ainsi que l’insécurité. « Nous sommes très reconnaissant à l’État d’avoir fixé ce prix au profit des planteurs et des collectivités décentralisées qui récupèrent leurs ristournes », affirme-t-il. La vanille constitue la principale source de revenu des agriculteurs de Diana. La région tout entière vit au rythme de la vanille et toute l’économie est impactée par ce secteur. Lorsque les prix de la vanille chutent, c’est toute la région qui fonctionne au ralenti car le pouvoir d’achat baisse et la consommation avec. A contrario, dès lors que les prix augmentent, les gens se remettent à consommer, à sortir, et les rues sont plus animées.
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