Taxi-brousse de Toliara - Deux cent mille ariary pour aller à Tana


Les portes d’entrée de la région Analamanga sont fermées à tout voyageur. Pourtant des taxi-brousse de Toliara assurent pouvoir emmener des passagers jusqu’à Antananarivo. Trop cher. Si le tarif normal d’une place pour un voyage en taxi-brousse a toujours été de 50 000 ariary, à l’actuelle, rejoindre Tana en transport en commun coûte le quadruple. Aux abords des kiosques des coopératives de transport national à Sanfily, nombreux sont ceux qui interpellent et demandent si quelqu’un veut aller à Antananarivo. Après quelques tentatives marketing, le rabatteur amène le client-cible à obtenir plus de détails au « bureau» même des coopératives. « Il y a des voitures qui partent pour la capitale même en cette période de pandémie », explique de prime abord un membre de la coopérative. « Nous vous proposons des 4x4 dont le tarif est à 200 000 ariary et des minibus de marque Sprinter à 160 000 ariary », explique alors le guichetier. Le guichetier indique que les minibus sont prêts à partir hier et aujourd’hui. Autorisation Quant aux 4x4, ce sont surtout des voitures particulières qui demandent si des passagers sont disposés à payer le trajet à ce prix fort de 200 000 ariary. Il y a aussi des 4x4 de location qui tentent le tout pour le tout faute d’avoir des clients en cette période de crise et se convertissent en 4x4-brousse. D’autres coopératives confirment que la fréquence de départ est de deux à trois fois par semaine, suivant la disponibilité des véhicules. Pour les 4x4, le nombre des passagers est de quatre ou de six, y compris le chauffeur, et dépend du nombre de places inscrites dans la carte grise. Pour les taxi-brousse, il est expliqué que l’on prévoit trois passagers par rangée au lieu de quatre et que le port de masques est obligatoire. Des véhicules Sprinter appartenant à des coopératives et immatriculés à Antananarivo circulent dans les rues de Toliara, ces quinze derniers jours. «Nos véhicules en partance pour la capitale possèdent des autorisations délivrées depuis Antananarivo », explique l’un des guichetiers. Il dit ne pas pouvoir donner plus de détails, mais comme ce sont « des autorisations » en bonne et due forme, nul besoin d’un autre visa de l’Agence de transport terrestre régional. « Les voyageurs peuvent partir tranquille car nous assurons leur arrivée à bon port. Aucun risque pour eux d’être interdits de passage ou bloqués quelque part sur la RN7 car nous avons des autorisations qui nous permettent de circuler jusqu’au stationnement de Fasan’ny karana à Antananarivo », conclut un chauffeur de taxi-brousse.
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