Coronavirus - Mamy Gotso critique la gestion de la crise


L’artiste local de Toliara, connu pour ses tubes allant du patriotisme comme « Tanindrazanay Toliara », à l’amour filial avec « Na Volamena na safira » en passant par l’« Amour fou », est passé à la Radio Soleil, une radio privée de Toliara. Pendant les deux premières heures de ses animations dans la matinée de vendredi, Mamy Gotso n’a pas manqué de parler de la gestion de la crise du Covid-19 dans la Cité du Soleil et également sur le plan national. « Je ne vois presque personne porter un masque dans cette ville alors que là où j’étais passé, Antananarivo et Fianarantsoa, tout le monde met un cache-bouche, adulte comme enfant », fait-il d’abord remarquer. Appuyé par la suite par l’animatrice de l’émission, les discussions sont passées à la gestion des dons ou encore le manque de communication autour de la maladie. « Nous avons maintes fois demandé aux responsables du Commandement opérationnel (CO) pour la région Atsimoandrefana d’intervenir à la radio afin de donner des précisions sur le nombre de malades, les guéris, les dons et autres, mais ils n’ont jamais répondu à notre invitation », déclare l’animatrice. L’artiste a ainsi critiqué le manque de communication qui laisse les Tuléarois dans l’incompréhension et la tourmente. « Comment sont gérés les dons ? Quel type et quelle quantité sont destinés aux médecins, aux militaires, aux gendarmes et aux policiers ou à telle entité, sollicités et très actifs dans leur travail face à cette pandémie, par exemple ? Ce n’est pas assez clair du tout », s’enflamme Mamy Gotso. Se disant ami de longue date du président de l a République, il dit le soutenir dans ses actions et regrette la déficience de la décentralisation dans cette crise sanitaire. « Je ne veux désigner personne en particulier, mais je déplore tout un système politique pourri, mal géré et qui impacte jusqu’aux communes lointaines », ajoute l’artiste. Il a dénoncé particulièrement l’inexistence d’initiatives étatiques e t non étatiques pour appuyer le secteur du tourisme, qui constitue la première ressource de la région Atsimo-Andrefana, complètement à plat en ce moment. Il est allé jusqu’à dire que « peut-être qu’on ne veut pas que Toliara avance », ose-t-il dire à l’émission en direct. «Le port de Toliara pourrait constituer un axe important d’échanges, mais ne peut se développer avec ses sept mètres de profondeur. Pourquoi n’a-t-on jamais réalisé les projets de dragages ? », se demande-t-il. Autant de sujets sur Toliara ont été abordés par l’artiste qui dit faire le tour du pays pour partager les dons provenant de l’équipe des Barea, à l’endroit des nécessiteux et vulnérables à cette crise sanitaire.
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