Consommation - Le Vita Malagasy à normaliser


Les importations pullulent sur le marché local et ce dans tous les domaines. Des mesures doivent être prises pour rétablir la balance. Péjoratif. L’expression «Vita Malagasy» est souvent perçue comme un signe de mauvaise qualité sur le marché, que ce soit national ou international. C’est dans l’optique d’établissement d’une stratégie concrète pour casser cette image que se tient présentement un salon de promotion de ces produits nationaux au Tahala Rarihasina Analakely. Le salon rassemble un bon nombre d’artisans et de petits producteurs œuvrant dans des domaines variés et ayant pour ambition commune de rehausser la réputation du concept de produit malgache de qualité. « Les produits made in Madagascar sont nombreux et touchent divers secteurs, pourtant nous avons tendance à rester dubitatifs à ce sujet. Evidement le Vita Malagasy reste une fierté pour la plupart des consommateurs et c’est, d’ailleurs, pour cette raison qu’ils achètent un produit fabriqué au pays. Mais force est de constater que cela reste à ce stade de fierté et d’appartenance et que le choix de la consommation du Vita Malagasy ne tient pas vraiment compte de la qualité du produit », souligne Sandi­miarana Randrianalison gérant de la société Madist, initiateur de l’évènement. Fierté mal placée Bien que les producteurs locaux aient toujours du mal à imposer leur marque sur le marché local, en raison de la forte affluence des produits importés, à prix très compétitifs, mais dont la qualité reste à discuter, les petits producteurs malgaches ne baissent pas pour autant les bras. Ainsi, la plupart des Malgaches achètent par fierté nationaliste et trop peu de ces consommateurs privilégient ces produits pour leurs qualités. « Habituellement, les producteurs malgaches visent des marchés de niche, même à l’international. Un objectif qui s’explique surtout par le manque de ressources matérielles et humaines pour assurer les grosses commandes des clients internationaux. C’est cette situation qui renforce le plus souvent la mauvaise réputation des produits malgaches à l’étranger », déplore l’organisateur. Une façon pour lui de regretter le fait que la majorité des Malgaches achètent malgache dans le seul but d’encourager les opérateurs malgaches. Cependant, dans la plupart des cas, ces opérateurs ont tendance à privilégier la quantité au détriment de la qualité une fois qu’ils ont accès à des marchés d’envergure. Il s’agit alors de garder la qualité de ces produits tout en boostant la productivité de ces petits producteurs. « Pour le moment l’idée du Vita Malagasy réside dans un simple concept affectif. Ce qu’il faut, c’est établir les normes pour tous les produits Vita Malagasy et veiller à ce que tous les producteurs s’y tiennent. Le défi est de faire admettre le label auprès des consommateurs, pour qu’il devienne un véritable signe distinctif de la qualité des produits et qu’il procure un avantage concurrentiel, tant au niveau national qu’international », suggère Rivo Rakoton­drasanjy, vice-président du Fivmpama. L’entrepreneur affirme que « Tant qu’une norme standard n’est pas imposée et respectée par tous, c’est le Vita Mala­gasy lui-même qui causera la perte du Vita Malagasy ».  
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