Tourisme - Les opérateurs aux abois en quête d’alternative


La situation du secteur empire. A bout de souffle, les acteurs du tourisme tentent de trouver une échappatoire . Frappés de plein fouet, les acteurs de la scène touristique, du plus grand au plus petit, tentent de sauver les meubles. Hier, la Confédération du tourisme ou encore l’Association des tours opérateurs profession-nels de Madagascar se sont concertés de manière à trouver le meilleur moyen d’appréhender la situation de pandémie qui menace la grande île en général et leur secteur d’activité en particulier. « Pour continuer à fonctionner malgré le contexte contraignant il est impératif que l’on réduise nos charges de façon temporaire et ce jusqu’à ce que la situation revienne à la normale au niveau international. Nous espèrons ainsi recourir à un fonds de garantie aux entreprises que les autorités devraient mettre en place dans des situations de cette envergure » expliqueTojo Lytah Razafimahefa, membre du bureau de la Confédé-ration du tourisme de Madagascar. Par ces quelques lignes, ce responsable, ainsi que les membres de sa Confédé-ration avancent des propo-sitions d’alternative afin de maintenir le secteur tourisme à flot le temps que la tempête coronavirus passe. La Confédération a ainsi évoqué, entre autres, comme solution, l’allègement de la charge patronale des entrepreneurs dans le secteur ou encore le report de recouvrement des opérateurs en matière de fiscalité. « Ce qui nous importe le plus c’est de maintenir les emplois de nos collaborateurs. Éviter de pencher vers une éventuelle situation de chômage technique tout en gardant les moyens de se relever après que la situation de la pandémie se sera améliorée. Une demande de délai de grâce de six mois de report en matière de fiscalité ainsi que d’allègement de charge a été envoyée au ministère du Tourisme » arguent les membres de la Confédération.

Marché local

D’un autre côté, les tours opérateurs professionnels de Madagascar (TOP) ne baissent pas les bras. Leur stratégie consiste à renforcer les systèmes de promotion du tourisme local. « Il s’agit dorénavant de revaloriser le tourisme national dans la mesure où ce dernier représente l’alternative la plus avantageuse pour atténuer les impacts de la saisonnalité subis par le secteur lorsque la santé et la rentabilité de l’industrie touristique dépendent le plus souvent de l’affluence apportée par la venue des touristes étrangers » s’enthousiasme Jonah Ramampionona, président du TOP. L’intérêt commun de ces professionnels réside toujours dans l’objectif de maintenir autant que possible les emplois de tous leurs collaborateurs. Etant le troisième pourvoyeur de devises pour le pays après les mines et la pêche, le secteur touristique représente près de quatre cent mille emplois directs dans la grande île. « Le comité de réflexion composé de tous les acteurs de la chaîne touristique a été mis en place aujourd’hui (ndlr : hier). Dès demain, les résolutions adoptées et doléances formulées par ce comité seront prises en compte par notre département de façon à en étudier la faisabilité » rassure Joël Randriaman-dranto, ministre du Transport, du Tourisme et de la météorologie.  
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