Conjoncture - Le GEFP demande un allègement à la quatorzaine


«Il faut protéger notre économie», selon Hery Lanto Rakotoarisoa, fraîchement reconduit à la tête du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP). Soulignant que l’État permet l’importation par voie maritime, Hery Lanto Rakotoarisoa, est d’avis que l’aspect économique ne doit pas être négligé dans le contexte actuel de pandémie. Il déplore l’imposition d’une quarantaine de quatorze jours avant de pouvoir débarquer les marchandises. Lui d’expliquer que cela aura des impacts sur l’approvisionnement en matières premières des industries et que dans les pires des cas, les compagnies refuseraient de desservir le pays. «Il est important de voir comment les entreprises malgaches pourront continuer à produire. Nous devons faire en sorte que la crise sanitaire ne se transforme pas en crise sociale», a-t-il lancé en rappelant que le GEFP est un important pourvoyeur d’emplois formels dans le pays avec un peu moins de soixante dix-neuf mille salariés en 2019. Le textile est particulièrement touché par cette situation, un secteur qui emploie cinquante-huit mille personnes. «C’est peut-être justifié mais nous nous tirons une balle dans le pied si nous n’étudions pas les autres alternatives», a-t-il lancé. Pour le président du GEFP, l’État doit impliquer les opérateurs économiques dans les prises de décision. Comme alternative, Hery Lanto Rakotoarisoa propose que le personnel du port soit doté d’équipements de protection pour pouvoir débarquer immédiatement les containers.

Contrôle sanitaire

Cela se fait dans d’autres pays pour ne pas faire attendre les bateaux. «Un bateau reste plusieurs semaines en mer. Il y a toujours des suivis sanitaires et le personnel naviguant ne descend pas à quai, a-t-il ajouté. Le directeur général de la Société du port à gestion autonome de Toamasina Christian Avellin souligne pourtant qu’il n’y a pas de mise en quarantaine des bateaux dans le grand port. Les équipages sont toutefois soumis à un contrôle sanitaire strict peu importe leur provenance. Les entreprises dont les importations d’intrants et les exportations se font par des vols commerciaux sont actuellement entièrement paralysées. Pour celles qui passent par les avions et les bateaux cargos, un mince espoir subsiste bien que la demande ne réponde pas présente à cause des mesures de confinement. «Non seulement, il n’y a pas de travailleurs pour prendre en charge la logistique sur place mais les consommateurs de nos marchés se focalisent surtout sur les dépenses nécessaires», a expliqué Hery Lanto Rakotoarisoa. Il affirme craindre déjà pour la commande de l’année prochaine face à une accumulation de stocks qu’il faudra écouler.  
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