Hausse des prix - La solution passe par les zones de pépinières industrielles


Il faut se rendre à l’évidence. Le prix des produits de première nécessité n’est pas à la portée du pouvoir d’achat de la population. Cela fait longtemps que c’est ainsi. C’est justement la raison pour laquelle l’État à travers le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation cherche tous les moyens pour au moins stabiliser les prix. Hier, lors d’une conférence de presse à la chambre de commerce et de l’industrie d’Antananarivo, le ministre Edgard Razafindravahy a donné de plus amples informations sur la stratégie pour lutter contre la hausse des prix. Comme il le répète souvent, l’objectif n’est pas de baisser les prix mais de relever le pouvoir d’achat de la population. Cela passe par la production sur place les produits dont on a besoin pour éviter l’importation et la fluctuation des prix. Pour produire il faut des unités industrielles. C’est la politique adoptée par l’État et le Micc. « La solution pérenne sera apportée par les zones pépinières industrielles. Le Micc en créera soixante cette année en attendant les grosses unités industrielles construites par l’Etat. Les usines sucrières de Mahatalaky dans la région Anosy et d’Ampasatsiriry à Ilaka Est devront être fonctionnelles cette année. Bientôt l’équipe du Micc se rendra à Morondava pour la mise en place d’une troisième sucrerie » a affirmé le ministre Edgard Razafindravahy. Ce sont des projets à court et moyen terme pour réaliser le velirano numéro 9 du président de la République concernant l’autosuffisance alimentaire. En attendant, les efforts pour alléger le coût de la vie continue. Ainsi la distribution du Vary Tsinjo continue dans les différentes régions au prix de 500 ariary le kapoaka. « L’importation du riz par le SPM permet de stabiliser le prix. À preuve, on ne constate pas une flambée du prix comme c’est le cas chaque année en période de soudure. » précise Edgard Razafindravahy. Ainsi à Toamasina, le kilo de Vary Tsinjo est plafonné à 2000 ariary. Toliara vient de bénéfice de 4500 tonnes contre 500 tonnes pour Antsiranana. L’importation est nécessaire pour équilibrer le marché même si la production nationale est nettement suffisante pour la consommation avec 4.600.000 tonnes par an. L’objectif est de ménager les consommateurs tout en ne pas léser les producteurs. Une cargaison de 25 000 tonnes est attendue à Toamasina à la fin du mois. La lutte contre la corruption commerciale est également l’un des objectifs du Micc pour l’intérêt des consommateurs. Ainsi, une société productrice de boissons a fait l’objet d’une plainte par le Micc. Un contrôleur de prix est actuellement soumis à une enquête dans le même esprit. « Toute forme de corruption par les contrôleurs de prix est inadmissible» martèle Edgard Razafindravahy pour finir.
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