Métrologie légale - Les « Kapoaka » rentrent dans le rang


L’exactitude des instruments de pesage sur la plupart des marchés de détails laisse les consommateurs perplexes. Trafiquée. En application de la réglementation sur les instruments de mesure, les balances, les poids, les ponts-bascules pour le pesage des camions et des mesures de capacité, doivent être certifiés par le Service de métrologie légale. « Désormais le « Kapoaka » fera aussi partie de ces instruments sujets à contrôle lors des descentes des agents de la métrologie sur les marchés » annonce Andrianirina Njara Rarivojaona, directeur général du commerce. Mais du côté des consommateurs, la frustration est à son comble depuis longtemps. « Le weekend dernier, j’ai acheté 750 g de lentille au marché d’Analakely. Grande fut ma surprise lorsqu’à la maison j’ai pesé le contenu de mon sachet pour vérifier ce que je devais cuisiner. Ma balance électronique domestique affichait un peu plus de la moitié de ce que j’étais censé acheter au marché » déplore Danielle, une mère de famille habitant au centre-ville. Cette dernière s’est procuré ses lentilles auprès d’un commerçant qui utilise le fameux « kapoka » pour mesurer ces graines comme la majorité des marchands aux détails dans les marchés populaires à travers tout le territoire national. Généralisé Le même cas d’arnaque à la pesée est perceptible un peu partout, que ce soit au marché populaire d’Ambodin’ Isotry ou encore en province notamment au marché couvert de Bazar Be Toamasina. Une pratique généralisée malgré les descentes et contrôles déjà existants sur la viabilité de l’utilisation de ces instruments de mesure. Le service de métrologie légale (SML) ainsi que la direction de la protection du droit des consommateurs (DPC ) du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) coordonnent leurs efforts en ce sens. Les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s’occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités. « Afin d’éviter les sanctions au préalable, les commerçants sont invités à faire vérifier volontairement leurs instruments de mesures au SML à Soarano pour la capitale ainsi qu’au niveau des directions régionales pour les autres localités. Si jamais ces instruments ne sont pas règlementaires, le SML redirige le propriétaire vers les réparateurs agréés par le ministère » explique Fifaliana Rasolofomandimby, directeur de la protection des consommateurs du MICA. Les campagnes de sensibilisation et de vérification doivent se faire au minimum deux fois par an à travers tout le pays. Les agents de l’État ne pouvant couvrir tous les marchés de l’île de par leurs effectifs, le directeur de la DPC ajoute que « le processus de réglementation de ces marchés doit aussi s’effectuer avec l’aide des consommateurs directs. Pour ce faire, les consommateurs ayant des doutes sur la fiabilité des instruments de mesure utilisés par les commerçants peuvent directement informer la DPC ou encore le SML »
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