Surveillance maritime - Le Japon offre cinq bateaux intercepteurs


Le Japon fait don de cinq bateaux intercepteurs à Madagascar. Il s’agit de vedettes rapides militarisées affectées à la surveillance des côtes et la sécurité maritime. Renforcer la sécurité des côtes et protéger les ressources mari­nes. C’est ainsi que la présidence de la République motive le don fait par le Japon. Un don officialisé, hier, durant une rencontre entre Andry Rajoelina, président de la République, et Yoshihiro Higuchi, ambassadeur du Japon. Le diplomate japonais a ainsi indiqué au chef de l’État que le Japon fait don de cinq bateaux intercepteurs à Madagascar. Un intercepteur est une vedette rapide militarisée, utilisée dans la surveillance et la sécurisation des côtes. Il est relativement léger, mais des essais circulant sur le web démontrent sa capacité et le fait qu’il est opérationnel même en cas de forte tempête. La démarche japonaise est, également, importante dans le domaine des relations géopolitiques, plus précisément dans la région Indopacifque. Ce don de cinq bateaux intercepteurs a déjà été annoncé par l’ambassadeur Higuchi, en janvier 2021. Une cérémonie de signature d’échange de notes sur le sujet s’est même déroulée au ministère des Affaires étrangères. Durant cet événement, le diplomate a déclaré que dans le cadre de l’initiative de l’Indopacifique libre et ouvert, Madagascar représente un pays partenaire stratégique important qui se situe en première ligne de cette zone maritime en Afrique. La sûreté et la sécurité maritimes sont non seulement pour l’intérêt national de Madagascar, mais aussi pour l’intérêt de la communauté régionale et internationale. Stratégique S’agissant des cinq bateaux intercepteurs, leur valeur totale est estimée à près de 5 millions de dollars. Sauf changement, ils seront déployés dans les cinq premiers ports de la Grande île, à savoir ceux d’Antsiranana, de Mahajanga, de Toamasina, Tolagnaro et Toliara. Chacun de ces cinq ports se situe à un point stratégique. Ce qui devrait permettre un meilleur maillage du territoire maritime de Madagascar et la surveillance de ses cinq mille six cent kilomètres de côte. Le territoire malgache est réputé regorger de richesses et d’énormes réserves de ressources naturelles. Une grande partie se trouve dans son territoire maritime. L’économie bleue est une manne financière considérable. Faute de moyens financiers, techniques et technologiques, Madagascar n’est pas encore à même d’exploiter lui-même ses richesses sous-marines. Faire valoir sa souveraineté sur son territoire maritime en annihilant les pêches illicites et faire respecter le paiement des redevances et autres taxes aux exploitants suffirait, pourtant, à compenser largement cette absence sur la scène commerciale. Rien que les taxes et redevances de pêches permettront de gonfler considé­rablement la trésorerie étatique. Jusqu’ici, pourtant, l’absence de moyen pour faire valoir la souveraineté malgache sur ses mers a été une faille importante. Les cinq intercepteurs qui viendront s’ajouter aux bâtiments utilisés par la marine nationale, devraient assurer plus de présence des autorités sur le territoire maritime de la Grande île. L’entrée en scène de ces vedettes rapides militarisées devra, aussi, renforcer la lutte contre le trafic des ressources naturelles comme les bois précieux et même le trafic d’être humain qui semble prendre de l’ampleur depuis quelque temps. Tous ces actes illicites passent par la mer. Les côtes malgaches étant réputées poreuses. Le Centre régional de fusion d’information maritime (CRFIM), est pourtant basé à Madagascar. Cette entité surveille en permanence le flux de circulation maritime dans la zone Sud de l’océan Indien, notamment.
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