COP 26: La jeunesse comme fer de lance de la délégation malgache


- Sujets touchants les jeunes La COP 26 (Conférence des Parties) a baissé le rideau ce 13 novembre après deux semaines d’âpres négociations. vingt-cinq mille personnes, dont cent vingt chefs d’état, venus du monde entier se sont réunis autour des enjeux climatiques afin de trouver un accord global. Un des objectifs principaux étant de limiter la courbe d’évolution du réchauffement planétaire à 1.5 degrés Celsius comparée à l’ère préindustrielle. Ce sommet mondial, bien que basé sur des données scientifiques et des faits avérés (sècheresse, montée des eaux, crises migratoires, etc.), est tourné vers des engagements et des solutions d’avenir. Il a souvent été reproché à cette grande messe mondiale du climat de p rend re des décisions pou r les générations futures, sans pourtant leur donner accès aux négociations et aux prises de décisions. Bien que ce ne soit pas encore parfait, certains pays commencent à donner la parole et les responsabilités à la jeunesse. En termes de représentativité des jeunes, Madagascar y a fait figure de bon élève. - Confiance du gouvernement En dehors des représentations politiques malgaches (Président de la République, Président du Sénat, etc.), la ministre de l’Environnement et du Développement Durable a été entourée du staff technique du ministère ainsi que de membres de la société civile. Que ce soient des fonctionnaires, des membres ONG ou du secteur privé, ils n’étaient pas moins d’une dizaine au sein de la délégation à avoir entre 24 et 30 ans. Et cela a été la principale recommandation du sommet Youth4Climate organisé par les Nations Unies, la Banque Mondiale et les gouvernements britanniques/italiens: les jeunes doivent se retrouver aux tables de décisions avec de vrais pouvoirs d’influence sur les résultats des négociations. La ministre a pris la décision de ne pas se cantonner à uniquement écouter les avis des jeunes mais à leur donner de réelles responsabilités en prenant part aux négociations formelles telles que les séances plénières des Nations Unies ou durant les discussions informelles où les vraies décisions sont souvent prises. - Actions des jeunes Ces jeunes, qu’ils soient fonctionnaires, entrepreneurs, chercheurs ou directeurs d’ONG, ont tenu à rendre la pareille pour la confiance qui leur a été accordée et pour l’honneur de représenter la patrie. Ainsi, plusieurs jeunes malgaches ont été panélistes sur des sujets tels que les questions de genre, l’implication des communautés locales dans les projets de reforestation, ou encore l’économie bleue. Cela a permis d’attirer l’attention internationale sur la situation à Madagascar mais aussi de démontrer qu’il y a une jeunesse dynamique qui trouve des solutions d’avenir pour leur génération. Malgré le fait que la COP n’ait pas trouvé un accord global aussi retentissant que celui des Accords de Paris en 2015, Madagascar a au moins réussi à embarquer sa jeunesse dans le train des prises de décision … désormais, place aux actes!
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