Savon en morceau - Hausse du droit de douane des bondillons


Retour sur le devant de la scène du savon en morceau avec les droits  de douane des bondillons de savon qui viennent de doubler. La pression sur les députés. Le savon en morceau sera l’un des sujets sensibles de la session budgétaire qui se déroule actuellement. Avec un droit de douane qui passe de 10 à 20% pour le bondillon, matière première du savon les consommateurs malgaches sont en passe de connaître le même feuilleton qu’il y a quelques semaines, avec l’annonce des mesures correctives commerciales. Une nouvelle bataille de tranchées s’annoncent ainsi entre importateurs de bondillon et producteurs de savon avec, pour juge, les membres du parlement. Comme il fallait s’y attendre, les « bondilloneurs » ont réagi en reprenant leur argument d’un éventuel impact d’une telle décision sur le prix du savon sur le marché dans un contexte où le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat travaille sur la stabilité des prix des produits de premières nécessités. Ils dénoncent un acharnement sur « l’industrie du bondillon ». Ces derniers s’appuient sur la définition d’industrie dans la loi sur le développement de l'Industrie qui évoque une « activité économique tournée vers la production en continu, en série ou par lots de biens de production par la transformation des matières premières ou des ressources naturelles ayant ou non déjà subi une ou plusieurs modifications ». Les bondillonneurs se revendiquent ainsi comme des industriels à part entière en transformant les bondillons, le cœur du débat avec les producteurs de savon comme la Savonnerie Tropicale. Juste milieu Dans ce sens, le directeur des ventes de l’entreprise historique Henintsoa Rakoto­manga a salué cette décision. D’après lui, le gouvernement a préféré agir sur le long terme en proposant ce taux contrairement aux 36% de droits additionnels avancés par l’Autorité en charge des mesures correctives commerciales soit un total de 46%. « Cela fait plusieurs années que nous avons réclamé cela. 20%, c’est un bon début à condition que cela passe », tempère-t-il, car la décision revient aux députés. La semaine dernière, la ministre Lantosoa Rakotomalala avait expliqué la décision du ministère de ne pas appliquer les mesures de l’ANMCC pour ne léser aucune catégorie d’opérateurs.  
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