Ampanihy-Sud : Le commandant de compagnie sème la terreur


Tard dans la nuit, le commandant de la gendarmerie à Ampanihy-Sud tire à trois reprises pendant une dispute entre voisins. L’affaire a été portée en haut lieu. Le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale d’Ampanihy-Sud cloué au pilori. « Trop c’est trop… Sous l’emprise totale de l’alcool, le commandant de la compagnie a ouvert le feu sur mon fils, son voisin. Grâce à Dieu, aucune des trois balles tirées ne l’ont touché. Ici, il y a lieu de demander au secrétaire d’État en charge de la gendarmerie nationale de prendre les mesures qui s’imposent. Un appel est, également, lancé à l’adresse des deux députés élus dans le district pour escaminer de près cette affaire », publie, sur sa page facebook, le journaliste Francis Ramanantsoa, père du voisin objet d’abus et d’agression, d’après cette dénonciation. Le post est ouvert à tout utilisateur du réseau facebook. Joint au téléphone, le commandant de compagnie, mouillé dans cette histoire, se fige dans le silence. « J’ai des supérieurs hiérarchiques. Je vous prie de bien vouloir les appeler. Je ne suis pas en mesure de donner une quelconque information sur un sujet me concernant. Désolé », a-t-il confié. Interrogé, l’officier général, commandant de la Cir­conscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale (CIRGN) de Toliara, souligne que le commandant du groupement, supérieur hiérarchique direct du commandant de compagnie d’Ampanihy-Sud, a été envoyé sur place pour faire la lumière sur cette histoire. Celui-ci était en route, hier. « Effectivement, les lieux d’habitation des deux parties en conflit sont voisins. Il y a eu une dispute suivie de coups de feu. À ce stade de l’enquête, c’est tout ce qu’on peut dire. Les circonstances sont encore floues. Pour l’état d’ébriété dont on accuse l’officier, l’enquête bat son plein. Il est fort possible qu’on ait de plus amples informations dans les prochaines heures », indique le commandant de la CIRGN de Toliara. Mesures strictes En plus haut lieu, l’affaire secoue comme un prunier. « … Plainte reçue. Elle sera transmise et des mesures strictes seront préconisées. Pareil agissement est inacceptable. Il faut avoir le courage de dénoncer les actes répréhensibles perpétrés par les gendarmes. Nous nous engageons à prendre les mesures relevant de notre pouvoir. Toute complicité malsaine est prohibée au sein de notre corps. Nous réitérons notre engagement à servir le peuple. Merci pour le partage d’informations », a lancé comme réponse du berger à la bergère le général de division Richard Ravalomanana, secrétaire d’État en charge de la Gendar­merie nationale, en réagissant à la publication du journaliste. Hier, le journaliste Francis Ramanantsoa a publié sur son mur une douille ainsi qu’une balle non percutée, qui proviendraient de l’arme du commandant de compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Ampanihy-Sud. Il s’agit de munitions d’un calibre de 9 millimètres d’une arme de poing automatique, laquelle pourrait bien provenir de l’arme de service de l’officier incriminé.
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