Sommet Comesa - Les chefs d'État en sous-nombre


Peu de chefs d'État seront présents durant le sommet d'Antananarivo. Les présidents du Zimbabwe et de la Zambie ont débarqué, hier. Bribe. Le sommet des chefs d'État des pays membres du Marché commun de l'Afrique oriental et austral (COMESA) démar­re, ce jour, au Centre de conférence internationale (CCI) d'Ivato. Si l'on s'en tient aux informations reçues jusqu'ici, les chefs d'État, justement, risquent d'être sensiblement en sous-nombre durant ces deux derniers jours de réunion annuelle de l'organisation économique régionale. Aux dernières nouvelles, Robert Mugabe, président du Zimbabwe, et Edgard Lungu, son homologue Zambien, ont débarqué à Madagascar hier soir. Tous deux, sauf changement, séjournent à l'hôtel Carlton Anosy. En attendant d'autres arrivées « impromptues », avec Hery Rajaonari­mampianina, président de la République, trois Chefs d'État prendront part aux réunions, au sommet d'une organisation qui compte dix-neuf pays membres. « Pour une industrialisation inclusive », tel est le thème de ce XIXe sommet du COMESA. Il est, aussi question de la paix et de la sécurité dans le Marché commun. Ques­tionné sur le taux de participation des chefs d'État au rendez-vous d'Antana­narivo, Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères explique que « leur présence dépend souvent du thème. Certes, la paix et la sécurité dans la zone sont discutées durant ce sommet, mais, outre le fait que les pays membres ne connaissent pas de grands problèmes dans ces domaines, il y a aussi la coïncidence avec d'autres événements internationaux ». La présence de si peu d'invités de rang exceptionnel à un « sommet » international pourrait tout de même chagriner certaines sensibilités, ou enrailler d'autres. Comparés aux deux éditions précédentes, les rangs des Présidents présents à Anta­narivo tendent à être fortement dégarnis. Terne Le XVIIIe sommet du COMESA qui s'est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie, l'année passée, a vu la présence de six chefs d'État et de la présidente de la Com­mis­sion de l'Union africaine (UA). La présence de cette dernière pourrait s'expliquer par le fait que la capitale éthiopienne abrite le siège de l'organisation continentale. Le thème de cette édition était « Pour une industrialisation inclusive et durable ». La XVIIe édition qui s'est déroulée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a vu la participation de treize chefs d'État. La thématique centrale était « Consolider les échanges intra-COMESA en développant les micros, petites et moyennes entreprises ». Pour en revenir au sommet d'Anta­nanarivo, « sept » présidents de la République auraient fait part de leur participation. Seulement, trois ont jusqu'ici confirmé, dont deux arrivées. Cette incertitude amène la ministre Atallah à ne pas donner de chiffre exact sur le nombre de présidents de la République présents durant ce sommet du COMESA. « Des invités de dernières minutes peuvent s'annoncer pour prendre part à la dernière journée de réunion », indique-t-elle. « Tous les chefs de délégation qui seront présents durant ces deux jours sont, néanmoins, des décideurs », ajoute la chef de la diplomatie. Cinq vice-présidents, des chefs de gouvernement et des ministres, seront de la partie. En matière d'affluence présidentielle à un sommet, ce qui pourrait être le cas de Madagascar, n'est pas isolé. Lors du dernier sommet de la Communauté des États d'Afrique austral (SADC), au Swaziland, outre le monarque du pays hôte, deux chefs d'État ont été présents, à savoir, celui du Zimbabwe et de l'Afrique du Sud. L'organisation compte pourtant quinze membres. Ce sous-nombre donne, néanmoins, un ton plutôt terne à un des événements qui devraient doper le rayonnement international de Madagascar. Garry Fabrice Ranaivoson
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