Connaissez-vous le mythe du lit de Procuste ? L’imagination de certains qui peuvent répondre positivement à cette question ont, sans doute, pris le même itinéraire que celle de votre serviteur qui a relié cette histoire aux tournures de l’actualité récente qui a été occupée par les différents visages qu’on a fait porter aux mêmes textes et lois. Si Procuste a été un brigand réputé, les acteurs qui font bouger l’histoire de notre pays ne prétendent pas au même titre même si les pratiques sont les mêmes, celles qui consistent à forcer l’intégration des victimes dans leur cadre de valeurs. Et nous, pauvres mortels, sommes aussi condamnés à assister à ces exécutions juridiques qui portent, pourtant, sur leurs fragiles épaules les imminentes élections. Le récit du lit de Procuste, tiré de la riche et passionnante mythologie grecque, est parmi ceux qui ont eu un nombre incalculable d’avatars dans notre dimension que le langage courant appelle « monde réel ». Dans notre univers, on a des héritiers de Procuste, le bandit qui arrange la mensuration de ses victimes pour qu’ils puissent rentrer dans le fameux lit en écartelant ceux qui sont trop petits et en coupant les jambes de ceux qui sont trop grands. Et chez nous, la loi fondamentale elle-même a été couchée sur un lit de Procuste, elle a succédé à d’autres textes juridiques dont les interprétations divergentes égarent les pauvres, simples électeurs que nous sommes. Les lois, même celles dont les textes semblent clairs et sans ambiguïté à première vue, sont maintenant influencées par les doigts venimeux de la politique, les rendant aussi hermétiques que les prophéties inintelligibles de la Pythie du sanctuaire de Delphes. Cette prêtresse d’Apollon dont les paroles sibyllines se perdent dans les multiples interprétations. Et ainsi, en tant que simples citoyens, nous sommes pris dans un tourbillon de plaidoiries où s’illustre la même ferveur que chez les « experts » des différents camps opposés. À quelques mois de la décision majeure qui doit être prise par ceux qui ont le droit de vote, les cartes sont ainsi embrouillées. La guerre est donc maintenant vivace, cette bataille qui se déroule sur le champ juridique porte déjà les couleurs âpres de cette échéance décisive qui sera le clou de cette année. Et on ne peut qu’espérer que le spectacle se déroulera, au-delà de ces vifs débats, dans le respect des règles du jeu et qu’il aura comme ultime numéro un happy end où on acclamera l’élu légitime. Mais entre nous et notre espérance, il y a toujours le démon du pessimisme qui s’interpose.
Connaissez-vous le mythe du lit de Procuste ? L’imagination de certains qui peuvent répondre positivement à cette question ont, sans doute, pris le même itinéraire que celle de votre serviteur qui a relié cette histoire aux tournures de l’actualité récente qui a été occupée par les différents visages qu’on a fait porter aux mêmes textes et lois. Si Procuste a été un brigand réputé, les acteurs qui font bouger l’histoire de notre pays ne prétendent pas au même titre même si les pratiques sont les mêmes, celles qui consistent à forcer l’intégration des victimes dans leur cadre de valeurs. Et nous, pauvres mortels, sommes aussi condamnés à assister à ces exécutions juridiques qui portent, pourtant, sur leurs fragiles épaules les imminentes élections. Le récit du lit de Procuste, tiré de la riche et passionnante mythologie grecque, est parmi ceux qui ont eu un nombre incalculable d’avatars dans notre dimension que le langage courant appelle « monde réel ». Dans notre univers, on a des héritiers de Procuste, le bandit qui arrange la mensuration de ses victimes pour qu’ils puissent rentrer dans le fameux lit en écartelant ceux qui sont trop petits et en coupant les jambes de ceux qui sont trop grands. Et chez nous, la loi fondamentale elle-même a été couchée sur un lit de Procuste, elle a succédé à d’autres textes juridiques dont les interprétations divergentes égarent les pauvres, simples électeurs que nous sommes. Les lois, même celles dont les textes semblent clairs et sans ambiguïté à première vue, sont maintenant influencées par les doigts venimeux de la politique, les rendant aussi hermétiques que les prophéties inintelligibles de la Pythie du sanctuaire de Delphes. Cette prêtresse d’Apollon dont les paroles sibyllines se perdent dans les multiples interprétations. Et ainsi, en tant que simples citoyens, nous sommes pris dans un tourbillon de plaidoiries où s’illustre la même ferveur que chez les « experts » des différents camps opposés. À quelques mois de la décision majeure qui doit être prise par ceux qui ont le droit de vote, les cartes sont ainsi embrouillées. La guerre est donc maintenant vivace, cette bataille qui se déroule sur le champ juridique porte déjà les couleurs âpres de cette échéance décisive qui sera le clou de cette année. Et on ne peut qu’espérer que le spectacle se déroulera, au-delà de ces vifs débats, dans le respect des règles du jeu et qu’il aura comme ultime numéro un happy end où on acclamera l’élu légitime. Mais entre nous et notre espérance, il y a toujours le démon du pessimisme qui s’interpose.