Elections : Le taux de participation en baisse constante


Durant les dernières trente années, le taux de participation aux élections est en régression à Madagascar. Toutefois, le chiffre n’est jamais descendu du seuil de 50% selon la tendance publiée par l’Observatoire Safidy en marge de la restitution de l’évaluation finale du projet « Fifidianana Andraisan’Ny Olompirenena Andraikitra » (FANOA), hier, à Amba­to­nakanga. C’était en 1989 que les élections ont majoritairement montré leur motivation à l’élection présidentielle. À cette époque, le taux de 81,04% est enregistré et classé parmi le bon palmarès dans l’histoire des élections à Madagascar. Une énorme régression est observée depuis 1992 et 1993 avec un taux de 74,43% au premier tour et 68,49% au deuxième tour. Cette époque rappelle à tous les politiciens de la génération 90 l’éclatement du mouvement populaire pour l’instauration de la démocratie dans le pays dont l’aboutissement s’est achevé par des élections. Deux décennies plus tard, c'est-à-dire en 2013, il n’y avait que 50,73% des électeurs qui ont cautionné l’accession d’un président élu au pouvoir. Le taux a avoisiné les 52,67% lors des deux tours de la présidentielle en 2018. Pour la société civile, l’amélioration de la situation est faisable si l’État et les acteurs politiques contribuent à faire des efforts dans la mise en place d’une réforme dans le monde des élections à Madagascar. « Cela ne requiert pas de longue procédure. Une simple volonté de la part de l’État suffit pour accéder au changement », explique Maha­moudou Ndriandahy, président de la commission élection au sein du mouvement Rohy. Le dépôt de candidature aux communales du 27 novembre, récemment achevé, est un cas concret qui peut expliquer la réticence des candidats. L’impact sur les électeurs est également à craindre. Cependant, l’Observatoire Safidy demeure optimiste quant aux préparatifs du processus électoral malgré le faible taux que présente le bilan de la candidature aux communales.
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