Conservation des cadavres : Plusieurs corps non récupérés des morgues


Les tiroirs de la morgue du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) sont souvent remplis. Plusieurs corps ne sont pas récupérés par leur famille. Hier, il n’y en avait que dix sept, mais il arrive que les vingt lits de la morgue soient tous occupés, voire doublés. « La plupart d’entre eux sont, entre autres, les cadavres des présumés malfaiteurs tués pendant une course-poursuite avec la police. Pour ne pas avoir des problèmes, leurs familles ne se manifestent pas. Et il y a aussi ceux qui meurent dans les voies publiques », explique le professeur Auberlin Rakototiana, chef de service de la Médecine légale auprès du CHU JRA, avant-hier. Certains dépassent le temps de conservation de deux mois, cités dans les textes. Jusqu’à hier, par exemple, les responsables de la morgue au CHU JRA attendaient encore la famille de l’une des victimes de la bousculade au stade de Mahamasina. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie durant la célébration de la fête de l’indépendance, le 26 juin, mais jusqu’à hier, personne ne s’est manifestée pour le récupérer. Le corps d’un nigérien décédé au début de mois de juillet se trouve, également, dans le congélateur de cette morgue.
Plus récente Plus ancienne