Bagages du Président - De lourdes accusations contre le suspect


Le suspect dans la divulgation de document confidentiel sur le Chef de l’État risque gros. L’enquête révèle des fuites d’informations confortant une thèse d’atteinte à la sécurité de la famille présidentielle. DES aveux. De sources proches du dossier, le suspect sur la publication de talon de récupération de bagages appartenant à la famille présidentielle a avoué son acte. Les premiers résultats de l’enquête menée par la gendarmerie nationale porte, toutefois, l’affaire sur un terrain plus grave. L’individu encourt de lourdes accusations. “L’enquête est toujours en cours, mais de lourdes accusations risquent d’être retenues contre le suspect”, confie une source proche des inves­tigations menées par la gendarmerie nationale sise au camp Ratsimandrava d’Andrefan’Ambohijanarahy. Les indiscrétions avancent d’éventuelles accusations relevant de “l’atteinte à la vie et à la sécurité du président de la République et sa famille, la divulgation d’informations professionnelles, confidentielles et classées secrets d’État, diffamation et atteinte à l’exécution de mission d’État et divulgation non autorisée d’informations détaillées sur les déplacements de la famille présidentielle”. La personne dans cette affaire serait un chauffeur affecté à la représentation permanente de Madagascar auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, à Paris. “Il est le chauffeur du Chef de l’État et de sa famille à chacun de leur déplacement en France”, indique la source avisée. Elle ajoute, “son indiscrétion l’ayant amené à photographier et partager le talon de récupération des bagages du Président n’est que la partie immergée de l’iceberg”. Un opposant radical C’est ce fâcheux épisode du déplacement d’une délégation pour Vienne, capitale autrichienne, la semaine dernière qui a amené les autorités à ouvrir une enquête. A la base, la violation de secret professionnel et la divulgation de documents “confidentiels”, pouvant impliquer des risques sur la sécurité du Chef de l’État et sa famille, ont été soulevées. Après que le suspect ait été identifié, le ministère des Affaires étrangères aurait adressé une demande d’explication. Aussi, le préposé auprès de la représentation permanente à l’UNESCO a été rapatrié. L’audition du suspect par la gendarmerie nationale a démarré dès son retour au pays. Les investigations ne se sont, cependant, pas arrêtées à son aveu sur le talon de bagage. “Son téléphone a été réquisitionné. Ses correspondances ont révélé qu’il a transmis des informations hautement sensibles à des opposants au pouvoir au sein de la diaspora”, confirme la source proche de l’enquête. Une des personnes en contact avec le suspect aurait alerté les enquêteurs sur l’ampleur de l’affaire. Cette dernière serait un “opposant radical”, résidant en France. “Ce t individu fait l’objet d’un avis de recherche par la justice malgache depuis 2011. Il fait partie des principaux suspects dans la tentative d'attentat à la bombe contre le convoi du Président, durant la Transition”, ajoute une autre source. Particulièrement actif sur les réseaux sociaux, il multiplie les menaces contre le Chef de l’État et sa famille dans des vidéos qu’ il poste sur son compte Facebook. Lors de la fouille du téléphone du chauffeur préposé à la représentation permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO, à Paris, les enquêteurs auraient découvert des correspondances sur les faits et gestes du locataire d’Iavoloha et de sa famille, durant son séjour à l’étranger, la semaine dernière. L’hôtel où le Chef de l’État est descendu, les lieux où il s’est rendu, ainsi que les déplacements des membres de sa famille auraient été communiqués par le suspect à “l’opposant radical”, qui fait l’objet d’un avis de recherche.
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