Rapt avorté à Anosivavaka - Cinq kidnappeurs lourdement armés


Hier, au Toby Ratsimandrava, des armes de guerre utilisées par une bande de ravisseurs ont été étalées. La cellule mixte d’enquête (CME) sort de son silence. Plus que des professionnels, comme l’a décrit un témoin déjà enlevé puis libéré contre rançon. Ce sont les kidnappeurs. Leurs armes redoutables exposées hier matin, au Toby Ratsimandrava en sont les preuves. Le contrôleur général de police (CGP) Alain Bruno Andrianirina, directeur de la police judiciaire (DPJ), a avancé qu’il s’agissait d’un seul réseau mafieux qui avait effectué les rapts enregistrés depuis le mois d’octobre 2017. Cela, selon lui, a été établi à travers les investigations, suivant lesquelles la cellule mixte d’enquête anti-kidnapping (CME) a remonté la piste jusqu’à la fusillade d’avant-hier soir. Les unités d’intervention de la gendarmerie et de la police sont tombées nez à nez avec cinq exécuteurs lourdement armés du réseau en question. À part deux morts d’hommes et une arrestation du côté des ravisseurs, c’était la saisie d’un gros sac rempli d’artilleries qui importe le plus pour les détectives de la CME. Ces arsenaux comprennent deux fusils d’assaut kalachnikov avec neuf chargeurs contenant chacun trente-deux balles, un pistolet Makarov avec trois chargeurs empilés de vingt-et-un projectiles, un semi-automatique Tokarev TT 33 munis de deux chargeurs et quatorze balles. À cela s’ajoutent deux grenades défensives et une autre offensive, ainsi qu’un marteau métallique. Une tenue de combat a également été découverte. «Les gangs ont fait usage de cinq portables dont les puces ne sont pas enregistrées chez les opérateurs mobiles», a raconté le CGP Alain Bruno. Changé quatre fois D’après les premiers éléments de l’enquête, cette bande de cinq individus, dans la journée de jeudi a changé quatre fois le numéro d’immatriculation de leur 4x4 pour berner les forces. «Cette fois-ci, elle a été sur le point de cibler et procéder à l’enlèvement d’un Indien à Anosivavaka, quand elle a été cernée par les éléments d’intervention issus de la gendarmerie et de la police», a communiqué la CME. La dernière plaque d’immatriculation portant le numéro 18563 WWT a été mise sous scellés. L’enquête qui va actuellement bon train permettra bientôt de découvrir le fin mot de cette histoire de gang de kidnappeurs qui écumait notamment la capitale. Sachant que trente-neuf auteurs principaux se sont déjà fait coincer et ont été jetés en prison, à Tsiafahy, à Ambatondrazaka et à Maha­janga, depuis la mise en place de la CME en août 2017, selon le colonel Estelin Botou, DPJ de la gendarmerie. Pas plus tard qu’hier, le collectif des Français d’origine indienne a tenu à féliciter ses efforts sur la lutte contre les enlèvements contre rançon, hydres du pays. Blessés par balles, deux complices du gang qui vient d’être déjoué courent toujours. Les habitants d’Anosi­vavaka, Ambodimanga, Ambohimanarina et Andra­haro sont priés de signaler la police ou à la gendarmerie des cas suspects.
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