Migration clandestine - Un réseau de recruteurs découvert


Cinq personnes inculpées d’envoi clandestin de travailleurs migrants au Koweït, sont sous mandat de dépôt à Antanimora. La tête de la bande est en cavale. La police nationale a mis la main sur un réseau de recruteurs de travailleurs migrants clandestins. Cinq personnes, inculpées dans l’affaire ont été placées sous mandat de dépôt à Antanimora, le 11 août. Elles auraient eu recours à des fraudes et à des falsifications pour compléter les dossiers de demande de passeport de leurs victimes, selon notre source, ayant requis son anonymat. Elles sont également suspectées de trafic de personnes. L’histoire remontait au 9 août, quand un homme s’est présenté au Service central du Contrôle de l’Immi­gration et de l’émigration à Ampefiloha, pour renouveler son passeport. « Son certificat de travail était faux. Il a affirmé qu’ils sont nombreux à présenter les mêmes papiers, après quoi, une enquête a été ouverte », a affirmé une source auprès du ministère de la Sécurité publique. Ces personnes, au nombre de quatorze, sont venues de la partie Nord de l’île et s’apprêtaient à partir pour travailler au Koweït, l’Eldo­rado que leur a promis cette présumée association de malfaiteurs. Ces derniers les auraient placés provisoirement chez une dame habitant à Alarobia, en attendant leur départ. Liste d’attente En contre-partie, ces victimes leur versent 60 000 ariary, en plus des 1 000 000 d’ariary que ces travailleurs clandestins leur procurent, comme l’a expliqué une source. Quelques uns de ces pourvoyeurs de travail ont avoué avoir envoyé seize Malgaches pour travailler au Koweït, cette année. Et actuellement, une centaine de demandes figureraient dans leur liste d’attente. Alors que la suspension de l’envoi des travailleurs migrants, notamment, dans les pays arabes comme le Koweït, n’est, toujours, pas levée, jusqu’ici, bien que l’État, à travers le ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, envisage sa reprise prochainement. Plus de quarante femmes malgaches, travaillant dans ces pays qui n’ont pas ratifié les droits de l’homme y ont trouvé la mort, depuis quelques années. Le dernier cas enregistré officiellement s’est produit en fin 2014. Miangaly Ralitera
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