Afrikki Mwinda


Le nom « Afrique » n’a pas toujours existé. Comme tous les noms des pays et des continents, il a évolué au fil des temps, des jeux de pouvoir sur la planète Terre mais aussi au gré de l’évolution des langues elles-mêmes. Avant « Afrique », on parlait de Kathiopa en référence à la terre d’Ethiopie. On nommait également la terre de « Coush », la terre de « Sheba », d’Alkebulan pour d’autres territoires. En gros, l’Afrique n’était pas un tout mais juste des portions de terre. D’après un célèbre historien Ibn Khaldoun , ces terres ont reçu le nom « IFRIQIYA » (Africa) suite à un changement géopolitique majeur dans la région. En effet, un des rois arabes du Yémen, dénomé « Ifriqos bin Qais bin Saifi » a réussi à envahir les terres du Nord (Magreb, etc.). Comme la tradition le veut, celles-ci ont par la suite porté un nom se rapportant à lui : « Ifriqya » (Afrique). Après, les Européens nous désignèrent par le mot « Africains ». D’autres sources rapportent que le nom Afrique viendrait de l’Ouest par les Romains, qui utilisaient le nom Africa terra – « Terre des Afri » – pour désigner le nord du continent, comme la province de l’Afrique avec pour capitale Carthage, correspondant à l’actuel Tunisie. Les Afri étaient une tribu qui a habité en Afrique du Nord dans la région de Carthage. L’origine du mot signifierait « poussière ». Mais une théorie de 1981 affirme que cela découlerait du mot Berbère ifri signifiant « grotte », en référence aux troglodytes (habitants des cavernes). Bref, Afrikki, c’est le vieux nom de notre cher continent. Mwinda, par ailleurs est un mot Lingala qui signifie « lumière ». Les deux, ensemble peuvent dire « lumière d’Afrique » ou « Afrique lumière » ou même l’Afrique sous les projecteurs. C’est en tout cas la philosophie sur laquelle se fonde une plateforme naissante dénommée « Afrikki Mwinda ». Cette plateforme regroupe tous les mouvements citoyens de l’Afrique afin d’apporter, de faire naître, d’être une lumière pour notre vieux continent. La lumière de l’Afrique, pour l’Afrique ne peut être qu’un nouveau type d’Africain (NTA). Un nouveau citoyen qui est responsable de son destin et de sa terre. L’Afrique est riche dans tous les sens. Personne ne peut dire le contraire. Elle a eu, elle a et elle aura encore des ressources minières et naturelles ; des ressources humaines inestimables qui ont été enlevées pour bâtir d’autres continents ; des cultures et des connaissances millénaires. Maintenant, il faut passer à l’action. Certes, on ne va pas balayer l’histoire d’un revers de main, mais s’éterniser ne nous permet pas d’avancer. Afrikki Mwinda, quand le citoyen est au cœur de l’Afrique. Notre rendez-vous avec notre histoire.  
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