Pallier aux problèmes des pierres précieuses à Madagascar. Plusieurs difficultés à surmonter viennent se rajouter à celles auxquelles a été confronté le secteur auparavant, d’après les explications du directeur général de l’Institut de gemmologie de Madagascar (IGM), Andrinirina Rasolonjatovo, hier lors d’une conférence à la Chambre de Commerce. « La majorité des acteurs dans le métier des gemmes n’ont pas assez de connaissances, alors que les acheteurs et les vendeurs locaux ou étrangers veulent avoir une certitude sur l’authenticité de l’identité des pierres, pour mieux évaluer la valeur commerciale de leurs marchandises. Plusieurs faux certificats circulent, et des pierres synthétiques et traitées inondent le marché national », a-t-il poursuivi.
94% de notre exportation sont aussi constitués de pierres brutes, « ce qui ne contribue pas à des valeurs ajoutées économiques satisfaisantes », selon le directeur général du ministère auprès de la présidence chargé des Mines et du pétrole, Carl Andriamparany.
Ainsi, afin de promouvoir les pierres précieuses de Madagascar, l’IGM entend créer un label de qualité, une source importante et légale pour l’approvisionnement du marché international, en mettant à la disposition des acteurs son laboratoire de haut niveau, son institut de formation de classe internationale, ainsi que son unité de transformation des pierres. Le but est de rassurer les acheteurs et vendeurs sur l’authenticité des produits faisant l’objet de transaction, de professionnaliser les acteurs du secteur par des formations, et d’appuyer les opérateurs dans la recherche de débouchés.
À part son appui pour l’IGM, le ministère auprès de la présidence, chargé des Mines et du pétrole, quant à lui, met actuellement en œuvre le projet d’appui à la performance du secteur
public (PAPSP), financé par la Banque Mondiale, pour sa politique minière. La sensibilisation des collectivités territoriales décentralisées sur leurs droits ainsi que leurs responsabilités se fait actuellement. « Nous révisons aussi le code minier afin de trouver les moyens de rendre les opérateurs, l’État, mais surtout la population locale bénéficiaire, prioritaires des exploitations qui se font à Madagascar », a souligné son directeur général, Carl Andriamparany.
Rado Andriamampandry