Langoureuse à souhait, l’ambiance était loin de ces nuits de folie qu’on a l’habitude de vivre du côté d’Ambohipo, en fin de semaine. Le Baoenjy était maître au royaume du salegy, vendredi. En tête d’affiche, le roi Jaojoby, de quoi rameuter du monde. Effectivement, la foule était légion, ce soir, pour honorer l’invitation du patriarche. Ce dernier a ouvert les festivités exactement à l’heure prévue, chose assez inhabituelle au Jao’s pub. Après un discours de bienvenue, il se lance sur quelques morceaux pour mettre le public en haleine. Certains s’attendaient à ce que le maître des lieux continue sur sa lancée, cependant, il laisse rapidement son micro à cet autre illustre artiste qu’est Baba. Provoquant simultanément l’étonnement et le ravissement auprès de l’assistance, l’entrée du guitariste sur scène voulait tout simplement dire que la soirée allait se dérouler tout en douceur et en toute convivialité.
Ainsi, armé de sa guitare, coiffé de son modeste chapeau, le chanteur invite l’assistance à une nuit calme sur les rythmes de son fameux Baoenjy. Après quelque temps d’absence, le chanteur renoue ainsi avec la scène et rien de mieux que le Jao’s pub pour faire valoir un bon rythme tropical de ce genre. À ses côtés, les alléchantes danseuses, toutes de rouge vêtues ainsi que la belle Anita en tant que choriste et percussionniste. C’est ainsi au rythme des « Mama », « Loso zaho » ou encore « Lereo » que le groupe a séduit l’assistance. Un public tombé sous le charme de son Baoenjy au fil des heures, que certains ne se sont même plus rendu compte que l’aube était proche. À rappeler que Baba, suite à des années d’absence, a fait son grand retour l’année dernière au Cercle germano malagasy et qu’il continue cette campagne de séduction jusqu’à présent, d’où cette apparition surprise sur la scène du Jao’s pub, vendredi. Le chanteur nous garde sûrement d’autres concerts surprise en réserve, pour cette année.
H. R.