Énergie - Le délestage pénalise les industries


L’énergie demeure encore un grand obstacle au développement du pays. Les entreprises, tout comme les particuliers, sont pénalisées par les pannes répétitives de l’électricité fournie par la Jirama. La visite de Ying Vah Zafilahy, ministre auprès de la Présidence, chargé des mines et du pétrole à l’usine de Holcim Lafarge à Ibity Antsirabe, a permis de savoir que le cimentier enregistre une perte de production dû au délestage et aux problèmes d’énergie. « Depuis 2013, l’usine d’Ibity a perdu 16 400 tonnes de production à cause de l’insuffisance de l’énergie et des pannes répétitives de la Jirama. En 2013, cette perte est de 4300 tonnes, tandis qu’en 2015, celle-ci est de 6000 tonnes. En 2014, elle avait même atteint les 6100 tonnes », indique un responsable de la société. Facture salée Le problème d’Holcim illustre parfaitement les problèmes vécus quotidiennement par les foyers et les entreprises installées à Madagascar. « L’énergie demeure encore le point faible pour la plupart des pays en Afrique. La différence est que sur le continent, des pays commencent à s’investir dans l’énergie renouvelable pour pallier  ce problème », explique un opérateur économique. Au Maroc, au Sénégal, Nigeria, Rwanda, Gabon, et bien d’autres pays africains, les investissements se chiffrent en  millions d’euros pour la mise en place de ces énergies dites vertes. À Madagascar, on est encore loin du compte. La fourniture en électricité reste l’éternel problème du pays. Les délestages ces derniers temps en témoignent. Alors que les abonnés de la Jirama auraient encore eu la surprise de voir leurs factures à la hausse au mois d’août. En ce qui concerne les entreprises, l’énergie occupe une part importante dans le coût de production au sein des industries. À titre d’exemple, l’énergie représente 40% du coût de production auprès de la société de cimenterie. Malgré tout, Holcim Lafarge prévoit de produire 575 000 tonnes de ciment pour cette année contre 540 000 tonnes en 2015, soit une hausse  de 6%. Lova Rafidiarisoa
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