Dans le cadre de la célébration de ses vingt ans de scène, Samoela continue sur sa lancée. Il a mis le feu à la scène du Piment Café avec ses tubes nouveaux ainsi que ceux indémodables.
Les vendredis sont toujours jolis au Piment Café. Ils le sont encore plus lorsqu’on les passe avec Samoela. Avec lui, l’ambiance est toujours explosive. Ceux qui comptaient avoir une bonne place, être au plus près de la scène, devaient réserver des jours à l’avance, et pour cause, quand ce grand monsieur est à l’affiche quelques parts, c’est toujours à guichets fermés quelques heures avant le spectacle. Pas étonnant de voir le fond de la salle du Piment Café, se remplissant de fêtards se contentant d’une simple bouteille de bière à la main ou s’accoudant au bar sans trouver ne serait-ce qu’une table ou une chaise pour s’asseoir. Même dehors, certains téméraires, n’ayant pu obtenir le fameux sésame, se sont tout de même plu à braver le froid pour écouter de loin, le chanteur brailler.
Samoela, qui, habituellement se pare entièrement de blanc, a cette fois-ci délaissé ses vieilles habitudes pour se mettre en bleu ce qui en a étonné plus d’un. Avec la foule qu’il y avait, il a eu un peu de mal pour se frayer un chemin vers la scène après avoir échangé quelques mots avec la patronne des lieux. Mais dès lors qu’il prend sa guitare et s’installe sur son petit tabouret, les choses sérieuses commencent. Évidemment, toute la salle n’attendait que les premières notes du chanteur pour se mettre en état d’euphorie.
Nostalgie
L’atmosphère était telle qu’on se serait plus cru à un chaleureux feu de joie plutôt qu’à un simple cabaret au Piment Café. Les indémodables vieux tubes côtoient les morceaux de son nouvel opus. Ainsi les « Kalakely », « Soly » ou encore les « 0248TN » se succèdent au « Ho any amin’i piso », « Ny antsika roa ihany » et « Taraiky» sur un train d’enfer. Cependant, c’est sur le titre « Aza atao an’io » de l’album « Bandy akama » que le public s’est mis à chanter à l’unisson. Autant dire que la soirée a été grandement menée sous le signe de la nostalgie. Bref, il faut l’avouer, la vingtaine d’années de scène n’a en rien ébranlé le charisme du chanteur. L’enfant terrible de be mozika est toujours autant dans le coup comme il l’affirme dans l’intitulé de son dernier opus « Ao anatiny ». Pas étonnant de voir certaines de ces dames demander des petits bisous entre deux titres.
Harilalaina Rakotobe