Industrialisation - Odof, le Mica dresse un bilan satisfaisant de ses actions


One distric, one factory ou Odof. Le fer de lance de l’industrialisation du pays à l’échelle nationale a connu une rapide progression suivant le rapport d’activités présenté par le Mica devant l’Assemblée Nationale. Un bilan satisfaisant. Créer des petites unités industrielles de transformation des matières premières dans chaque district. Suivant la formule « One district, one factory », ou Odof. L’appro­che aurait fait ses preuves d’efficacité par les diverses propositions venues des opérateurs-promoteurs ayant de nouvelles conceptions de ce qu’est la transformation des productions agricoles locales. Ou la fabrication des outils nécessaires à la vie du quotidien. Ils obtiennent des aides de la part de l’État, à travers le ministère de l’Industrie, du commerce de l’artisanat, Mica, maître d’œuvre du programme, sous forme d’équipements et de matériels de production. D’après la présentation du rapport d’activités du Mica pour 2020 par la ministre Lantosoa Rakoto­malala, cent dix-neuf unités industrielles de ce type devraient être installées d’ici décembre 2021. Presque toutes les régions sont concernées par l’émergence de ces Odof, avec une grande variété dans les activités des entreprises. Huilerie, décortiquerie, meunerie, miellerie, alambic, production de thé, production de glace alimentaire, balance commerciale, moule perforé, fromagerie, produits laitiers, transformation des tomates, fumage et séchage, batterie, pompe surface, chauffe eau solaire. Avec semble-t-il des rendements de production assez encourageants. L’Odof aurait ainsi quitté le stade de projet pour devenir une réalité au niveau des districts. Des efforts seront entrepris pour essaimer davantage cet élan national parti de la base. Selon le Mica, au titre toujours de l’industrialisation, deux cent vingt-deux coopératives œuvrant dans l’artisanat, le commerce de services et l’agriculture, avec neuf mille membres, ont été créées dans les régions l’an passé. La vanille se porte bien En outre, dix entreprises franches avec mille cinq cent emplois ont vu le jour malgré les séquelles de la crise sanitaire de 2020 sur les investissements. Sans compter les six industries stratégiques dans diverses branches que sont la pharmacie, la sucrerie, la minoterie, la cimenterie, l’huile essentielle, l’agroindustrie. Lantosoa Rakotomalala déduit que « l’industrialisation du pays se concrétise au niveau national. Les cent dix neuf districts ont été identifiés comme favorables à cette démarche ». Et depuis le début de cette année, quinze unités industrielles auraient été opérationnelles si 40 ont été créées et dynamisées en 2020. L’artisanat n’est pas en reste. Le Mica indique que ce secteur a généré 46 mil­liards d’ariary, soit plus de 10 millions d’euros. Une performance appréciable malgré l’absence des visiteurs étrangers, composant la majorité de la clientèle. Plus de quatre cent quatre vingt-mille professionnels ont été recensés avec la collaboration de l’INSTAT, deux cent vingt-deux exportateurs identifiés, cent cinquante sept métiers répertoriés, et deux mille six cent cinquante sept artisans ont été intégrés dans le circuit informel par l’octroi de leurs cartes y afférentes. Cinq cent soixante trois d’entre eux ont bénéficié d’un renforcement de capacité. Quarante deux machines de transformation du cuir ont été acquises. Et la CREAM de Boeny a été réhabilitée. Les réformes structurelles de l’artisanat commenceraient ainsi à porter leurs fruits. Concernant le commerce, et en dépit des polémiques et des débats à n’en plus finir sur les prix de la vanille, verte, conditionnée ou préparée, le volume des exportations en 2020 a atteint les 2227 tonnes. Le meilleur tonnage enregistré depuis 2016. Ce qui conforte le Mica dans ses orientations. Pour la campagne 2020-2021, 134 agréments d’exportateurs ont été octroyés. 95 pour le girofle. Des régularisations sont nécessaires pour maintenir le niveau de qualité des produits exportés, premier atout de Madagascar sur le marché international devenu très concurrentiel. Par l’arrivée des parfums de synthèse. PPN, pas de risque de pénurie. Sur le front de la hausse des prix des PPN, le Mica a publié l’évaluation des stocks du riz, de l’huile, du sucre, de la farine dans chaque région. Il en ressort qu’aucune pénurie n’est à craindre. Par exemple pour l’huile, il existe une réserve de 4 281 641 litres pour tout le pays. En parallèle, le Mica multiplie les opérations de contrôles des activités commerciales illicites, souvent à l’origine de la hausse des prix de ces PPN. Et procède à la destruction des produits avariés, inaptes à la consommation. Lantosoa Rakotomalala a pu défendre le bilan de son département devant les députés. Par des résultats probants. Il lui reste à capitaliser ces acquis. Surtout pour l’Odof, son protégé.
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