Le ministre de la Santé publique, le professeur Rakotovao, réagit à la déclaration de l’ambassade de France sur la non-reconnaissance du vaccin Covishield en Europe. Il attend des explications de l’OMS. La non-reconnaissance de l’Union Européenne du vaccin Covishield a fait l’effet d’une bombe auprès des autorités. Le ministre de la Santé publique, le professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao se dit être consterné. « J’ai été surpris et consterné, en lisant cette déclaration », lance-t-il, hier. « Le Covishield a été le vaccin offert à Madagascar, dans l’initiative Covax. L’ambassadeur de l’Union Européenne, le représentant du Système des Nations-Unies, eux-mêmes, ont été présents à l’aéroport d’Ivato, lors de l’arrivée de ces vaccins. Et après, l’Union Européenne déclare qu’elle ne reconnait pas ce vaccin ? C’est intrigant. Cela veut-il dire qu’il y a des vaccins pour les africains et d’autres pour les européens ? », s’interroge celui qui a reçu sa dose de Covishield, lors de l’ouverture de la campagne de vaccination, le 10 mai. Les autorités ne sont pas les seules à être surprises par cette déclaration. Plusieurs questions se sont posées auprès des personnes vaccinées. « Le vaccin Covishield n’est-il, donc, pas efficace ? », « L’Europe ne le reconnaît pas pour ses effets indésirables sévères ? » « Pourquoi avoir cofinancé le programme Covax pour ensuite dire que le Covishield n’est pas un vaccin reconnu par l’UE ? », « Pourquoi avoir incité les gens à se faire vacciner si c’est pour le décrier ? », entend-t-on ici et là. Décision politique Cette affaire ne va pas passer sous silence. Le ministère de la Santé publique sollicite l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à apporter des explications. « Madagascar a eu ses choix de vaccin. Mais c’est le Covishield qu’on nous a proposé, étant donné que c’était ce qui a été disponible dans le système Covax. L’Union Européenne a cautionné ce vaccin qui est dans l’initiative Covax, en y apportant du financement. C’est pourquoi nous demandons plus d’explications de la part de l’OMS », précise une source auprès du ministère de la Santé publique. Jusqu’à l’heure où nous soumettons cet article, l’OMS n’a pas fait de déclaration officielle, en réponse à la demande du ministre de la Santé publique. Le Dr Jaurès Churchill Rabemanantena, consultant en vaccination, suppose que cette décision de l’Union Européenne n’a rien à voir avec l’efficacité du vaccin. «Le vaccin Covishield est efficace. Il prévient à 100% les formes graves de la maladie à coronavirus et prévient à 95% la mortalité. C’est prouvé en Inde », déclare-t-il. Selon ses hypothèses, la non-reconnaissance du vaccin Covishield par l’Union Européenne relève, plutôt, d’une décision politique que scientifique. Dans un communiqué sur les mesures de réouverture partielle des frontières françaises, l’ambassade de France a annoncé que « l’entrée sur le territoire de la France métropolitaine est de nouveau possible, quelque soit le motif de séjour et sans laissez-passer spécifique, sur présentation d’une preuve de vaccination complète au moyen de l’un des quatre vaccins reconnus par l’Union Européenne. (…) Les personnes vaccinées au moyen d’un autre vaccin ne peuvent entrer en France que si elles relèvent de l’une des catégories listées sur l’attestation de déplacement international (…)». Le Moderna, le Pfizer, l’Astra Zeneca, et le Johnson & Johnson sont les quatre vaccins reconnus par les autorités sanitaires européennes, selon ce communiqué. Le vaccin Covishield est la version indienne de l’AstraZeneca. Il est approuvé par l’OMS.
Le ministre de la Santé publique, le professeur Rakotovao, réagit à la déclaration de l’ambassade de France sur la non-reconnaissance du vaccin Covishield en Europe. Il attend des explications de l’OMS. La non-reconnaissance de l’Union Européenne du vaccin Covishield a fait l’effet d’une bombe auprès des autorités. Le ministre de la Santé publique, le professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao se dit être consterné. « J’ai été surpris et consterné, en lisant cette déclaration », lance-t-il, hier. « Le Covishield a été le vaccin offert à Madagascar, dans l’initiative Covax. L’ambassadeur de l’Union Européenne, le représentant du Système des Nations-Unies, eux-mêmes, ont été présents à l’aéroport d’Ivato, lors de l’arrivée de ces vaccins. Et après, l’Union Européenne déclare qu’elle ne reconnait pas ce vaccin ? C’est intrigant. Cela veut-il dire qu’il y a des vaccins pour les africains et d’autres pour les européens ? », s’interroge celui qui a reçu sa dose de Covishield, lors de l’ouverture de la campagne de vaccination, le 10 mai. Les autorités ne sont pas les seules à être surprises par cette déclaration. Plusieurs questions se sont posées auprès des personnes vaccinées. « Le vaccin Covishield n’est-il, donc, pas efficace ? », « L’Europe ne le reconnaît pas pour ses effets indésirables sévères ? » « Pourquoi avoir cofinancé le programme Covax pour ensuite dire que le Covishield n’est pas un vaccin reconnu par l’UE ? », « Pourquoi avoir incité les gens à se faire vacciner si c’est pour le décrier ? », entend-t-on ici et là. Décision politique Cette affaire ne va pas passer sous silence. Le ministère de la Santé publique sollicite l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à apporter des explications. « Madagascar a eu ses choix de vaccin. Mais c’est le Covishield qu’on nous a proposé, étant donné que c’était ce qui a été disponible dans le système Covax. L’Union Européenne a cautionné ce vaccin qui est dans l’initiative Covax, en y apportant du financement. C’est pourquoi nous demandons plus d’explications de la part de l’OMS », précise une source auprès du ministère de la Santé publique. Jusqu’à l’heure où nous soumettons cet article, l’OMS n’a pas fait de déclaration officielle, en réponse à la demande du ministre de la Santé publique. Le Dr Jaurès Churchill Rabemanantena, consultant en vaccination, suppose que cette décision de l’Union Européenne n’a rien à voir avec l’efficacité du vaccin. «Le vaccin Covishield est efficace. Il prévient à 100% les formes graves de la maladie à coronavirus et prévient à 95% la mortalité. C’est prouvé en Inde », déclare-t-il. Selon ses hypothèses, la non-reconnaissance du vaccin Covishield par l’Union Européenne relève, plutôt, d’une décision politique que scientifique. Dans un communiqué sur les mesures de réouverture partielle des frontières françaises, l’ambassade de France a annoncé que « l’entrée sur le territoire de la France métropolitaine est de nouveau possible, quelque soit le motif de séjour et sans laissez-passer spécifique, sur présentation d’une preuve de vaccination complète au moyen de l’un des quatre vaccins reconnus par l’Union Européenne. (…) Les personnes vaccinées au moyen d’un autre vaccin ne peuvent entrer en France que si elles relèvent de l’une des catégories listées sur l’attestation de déplacement international (…)». Le Moderna, le Pfizer, l’Astra Zeneca, et le Johnson & Johnson sont les quatre vaccins reconnus par les autorités sanitaires européennes, selon ce communiqué. Le vaccin Covishield est la version indienne de l’AstraZeneca. Il est approuvé par l’OMS.