Développement régional - Le cliché du « Sud de Madagascar » à inverser


Un plan de développement économique nouvelle « tendance » de la région Atsimo Andrefana est disponible. Divers acteurs locaux de base l’ont conçu. Réalités du terrain. Les bases communautaires, paysans agriculteurs, chefs de fokontany, notables, simples citoyens, agents et fonctionnaires de l’Etat et société civile issus des districts de la région Atsimo Andrefana se sont penchés sur la meilleure manière de rehausser économiquement cette région composée de cent cinq communes. « Nous sommes fatigués d’entendre que nous sommes à la traîne en matière de développement. Dès qu’on évoque le Sud de Madagascar, le cliché habituel est soit la crise alimentaire, le kere, soit le manque d’eau, soit l’insécurité. Nous voulons inverser la tendance », s’exprime Parfait Mana, un des initiateurs du Forum économique régional de la région AtsimoAndrefana. Cet ancien député, actuellement membre du conseil municipal de la commune urbaine de Toliara et connaissant la région, a été soutenu par divers acteurs de la région afin de résorber cette mauvaise image du Sud de l’île. « Le forum a mis en exergue le fait que notre sous-sol est riche en ressources minières et nos mers en ressources halieutiques. Nos plages attirent des touristes du monde entier et pourquoi, restons-nous pauvres », se demande-t-il. En haut lieu Ces trois secteurs ont été décortiqués afin d’en opérer une émergence régionale. « Tout le monde connaît la cimenterie de Soalara, tellement on en parle depuis 1977 mais personne n’a vu la couleur. De même que le pétrole de Sakaraha, l’uranium de Fotadrevo, le gaz de Mahaboboka ou encore l’ilménite de Ranobe. Nous vivons au dessus d’une manne minière incomparable et non pas au dedans. Ce n’est plus acceptable » rétorque encore Parfait Mana. Ce dernier, avec d’autres meneurs de l’initiative citoyenne, s’affichent ainsi favorables à la réouverture de la société Base Toliara, « pour une création d’emplois et pour sortir la région de la pauvreté », précisent-ils. D’autres têtes pensantes à ce soutien au développement économique ont mentionné l’exonération de TVA du matériel de pêche, le besoin essentiel de la transformation et de l’agrobusiness, la révision des contrats dans le secteur de la culture d’algues et concombres de mer. Pour se faire mieux entendre, le plaidoyer de l’initiative citoyenne a été présenté aux autorités régionales qui se sont engagées à l’apporter auprès des hautes instances. Les points clés des résolutions ont été ainsi remis en mains propres au gouverneur de la région lundi . Les initiateurs s’attèlent actuellement à la déclinaison par thématique des résolutions émises tout en souhaitant un écho favorable en haut lieu.
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