Modele économique - La croissance au cœur du rapprochement avec le Rwanda


En quête de référence. « Il s’agit désormais de parler de croissance transformationnelle. Plus jamais de croissance de rattrapage. » C’est en ces termes que le ministre de l’Économie et des finances, Richard Randriamandrato, se dit optimiste par rapport à une croissance soutenue. « Cette croissance voulue pour tous va être une croissance partagée, inclusive et solidaire », précise-t-il à l’issue de sa dernière rencontre avec le chef de mission du Fonds monétaire international, Chara­lambos. Prévu à 5,2% depuis la loi de finances de 2018, le taux de croissance escompté cette année n’est pas ajusté. L’État compte toutefois centrer ses priorités sur les infrastructures, ne promettant au secteur du bâtiment et de la construction qu’un accroissement à hauteur de 5% en termes de taux d’activité, à la lecture de la loi de Finances rectificative de 2019. Selon les précisions de Holijaona Raboana, lors du lancement du Programme Emergence Madagascar, le plan de concrétisation de la politique générale de l’État, « les constructions prévues, comme la nouvelle ville, relèveront du partenariat public-privé ». Modernisation Le secteur de la construction étant le moteur de la croissance au Rwanda, on y assiste à une modernisation de la capitale, Kigali, et une flambée des marchés publics tournés vers la construction des infrastructures. Le Rwanda dont la croissance économique culmine autour de 8 %, a été accompagné par la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international. À défaut de pouvoir suivre jusqu’au bout le plan d’émergence sénégalais qui met l’entourage du président Macky Sall au centre de plusieurs scandales rapportés par les médias africains, Madagascar commence à se tourner vers le Rwanda dont le président Kagamé sera l’invité d’honneur du président Rajoelina lors de la fête de l’Indé­pendance. « Baser la croissance sur le développement des infrastructures augmentera le volume des investissements publics, mais il ne faut pas oublier que la politique économique d’un gouvernement ne dépend pas d’un modèle existant ailleurs, mais plutôt de l’atteinte au niveau interne de quatre objectifs : l’accroissement des revenus, l’équilibre entre les recettes de l’exportation et les dépenses liées aux importations, la réduction du chômage et la stabilité des prix », affirme un expert international en développement de passage à Madagascar.  
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