Réactions - Le GEPIMM crie au scandale


« Passage en force ». Selon le communiqué du Groupement des éditeurs de presse d'information et du multimédia de Madagascar (GEPIMM),publié hier , « À la lecture du projet de code de la communication présenté unilatéralement par le gouvernement, et après l'adoption en première lecture par le Sénat, le GEPIMM ne saurait garder le silence face à certaines dispositions qui y sont stipulées ». L'entité estime « inconcevable » que l'article 208 du code ait été amputé de l'alinéa portant abrogation de l'article 20 de la loi sur la cybercriminalité. Du point de vue du GEPIMM, cette disposition fortement critiquée « fait volontairement », la confusion entre les notions  d'injure et de diffamation. « Cet amalgame douteux remet en question le fondement même du métier qui, pourtant, dans son devoir d'information, se doit de rapporter des faits sous tous les aspects, positifs ou négatifs », rapporte le Groupement dans son communiqué. Il pointe, aussi, du doigt la composition de l'Autorité nationale de régulation de la communication médiatisée (ANRCM). Inapproprié Le projet de loi prévoit seulement trois représentants des organes de presse privée et un pour l'ordre des journalistes de Madagascar, dans un effectif qui est prévu composé de onze membres. « Il s'agit purement et simplement d'une volonté de reléguer les professionnels de la presse au second plan de toute prise de décision, au sein de cet organe », estime le GEPIMM. L'amende­ment fait par le Sénat à l'article 85 du code n'a, également, pas échappé aux foudres du Groupement qui estime l'initiative « inappropriées ». Dans sa missive, le GEPIMM tonne que « cette contrainte remettrait en cause la liberté d'entreprenariat et représente une forme de menace directe pour les investisseurs opérant dans le domaine des médias. À moins que l'État ne souhaite décourager les propriétaires et porter atteinte à la pluralité d'opinion, au détriment de la démocratie ». De ces faits, le Groupe­ment des éditeurs de presse requiert un retour à « l'inclusivité » dans le processus concernant le code de la communication médiatisée. Le GEPIMM « interpelle » la communauté internationale sur ce qu'il juge comme « une tentative de l'État à museler les médias et ses velléités de faire fi des propositions émises lors des précédentes consultations, au risque de faire face, une fois de plus, à une vague de contestations ». G.F.R.
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