New York - Des diplomates détournent un milliard d’ariary


Des affaires de grandes corruptions ont été signalées en 2007 à l’ambassade de Mada­gascar à New York. Trois personnes auraient détourné plus d’un milliard d’ariary Endémique. Les juges du Pôle anticorruption (PAC) n’ont pas de répit depuis le début de l’année. Les affaires de grande corruption s’accumulent. Hier, un dossier d’enquête concernant la vente de la résidence de Madagascar à New York a été transmis au PAC. « Il a été dénoncé que courant l’année 2007, l’Etat aurait vendu la Résidence de Madagascar à New York, et aurait acheté la même année, une nouvelle Résidence et une Chancel­lerie. Les procédures de passation de marché y afférentes ainsi que l’utilisation des recettes issues des transactions ont été dénoncées comme douteuses», indique une source informée. Les préjudices sont estimés à un milliard d’ariary. Trois personnes au sein de la représentation permanente de Madagascar aux Nations Unies sont ainsi mises en cause. Il leur est reproché d’avoir commis d’infractions, d’abus de fonction, de favoritisme, de prise d’avantage injustifié, de faux et usage de faux, et de trafic d’influence. Ces personnes mises en cause auraient vendu la Résidence et en ont acheté une plus petite. Toutefois, l’utilisation de la différence entre le prix de vente de l’ancienne résidence et le prix d’achat de la nouvelle a été opaque. Fonctionnaires fantômes Une source proche du dossier indique également que la mission permanente avait loué, pendant trois ans, une voiture sans avoir respecté la procédure de passation des marchés publics et à la fin du leasing, le véhicule en question aurait été immatriculé au nom d’un membre de la représentation. En outre, il est dénoncé que des employés qui sont payés par l’ambassade de Madagascar auprès des Nations Unies, à New York, ne sont jamais présents au bureau. Les contribuables paient ainsi pour des fonctionnaires fantômes, non seulement à Madagascar mais également dans des postes diplomatiques à l’étranger. Des indiscrétions indiquent que ces personnes mises en cause sont toujours à l’étranger. Avec l’adoption de la loi sur la coopération internationale en matière pénale en 2018, la collaboration entre les juridictions malgaches et celles des États-Unis est ainsi attendue  
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