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Madagascar, comme d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, est poussé à mettre le pied sur l’accélérateur pour fluidifier la circulation dans les centres urbains et rendre les moyens de transports moins polluants. Un contexte qui impose de grandes transformations mais qui ouvre aussi un nouveau marché aux perspectives très larges pour le secteur privé. [caption id="attachment_144335" align="alignleft" width="594"]


Entrepreneuriat
Surfer sur la vague de la mobilité verte
Conscients que se déplacer dans les villes s’arrime de plus en plus avec mobilité verte, les acteurs du secteur privé ne comptent pas rater le train en marche. De multiples initiatives sont en phase de concrétisation ou dans les tuyaux. Et nombre d’observateurs estiment que le marché de la mobilité urbaine durable offre des perspectives très importantes. On sait aujourd’hui qu’un atelier de fabrication de motos électriques est déjà en activité dans la capitale. L’équipe à l’origine de ce projet a commencé de manière très artisanale mais ne cesse de grandir et de se professionnaliser. Et la hausse vertigineuse des prix du carburant joue en sa faveur. Les entreprises opérant dans la distribution de produits pétroliers commencent aussi à se préparer à l’arrivée des voitures électriques. De leur côté, les porteurs de projets de transport durable s’activent à l’instar du « Bus Rapide de Transit PPP de Madagasikara » qui ambitionne de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre en améliorant la mobilité des zones urbaines et rurales. « Notre projet est essentiel pour le développement de notre pays, et de l’Afrique en général, car il peut jouer un rôle clé en facilitant la circulation des personnes et des marchandises. Par conséquent, il améliorera la qualité de vie des populations, tout en contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre puisqu’il permettra de décongestionner le trafic », a soutenu le Groupe Fitiavana, initiateur du projet et qui a indiqué avoir réalisé les études de préfaisabilité et engagé les discussions avec les partenaires financiers potentiels. Les grands groupes opérant dans la logistique jouent aussi le jeu. C’est ainsi, par exemple, que DHL communique beaucoup sur ses solutions baptisées GoGreen qui « donnent de la visibilité, optimisent l'empreinte carbone et neutralisent les émissions de carbone ». Selon un opérateur économique intervenant dans la construction et le transport, les entreprises qui parient sur la mobilité verte se réfèrent surtout actuellement sur le rapport intitulé « Étude diagnostic urbain d’Antananarivo 2025 - 2040 » pour mieux entrevoir les opportunités qui se présentent. Un document qui a été publié en 2021 avec l’appui de la Banque africaine de développement, se penche sur les défis et les enjeux qui se posent quant au mode de développement urbain durable à mettre en œuvre et aux réponses appropriées à la mobilité, à l’habitat et aux infrastructures et de services.
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