Législatives - Les candidats indépendants défient les partis politiques


La confirmation de la Commission Electorale Nationale Indépendante permettra à tous les concurrents de renforcer les préparatifs à la campagne électorale. Les législatives sont une occasion pour les partis politiques de reconquérir le pouvoir au sein du Parlement. Décrocher le maximum de siège étant le principal objectif afin de former un groupe parlementaire fort. Les candidats indépendants ambitionnent de s’approcher les électeurs avec une nouvelle vision de redorer l’image d’un bon législateur. La motivation de ces candidats est fondée sur la constatation des points à améliorer sur la pratique politique mise en œuvre par les précédents élus, locataires de Tsimbazaza. Attentes La présence des indépendants dans une même circonscription électorale explique leur initiative de briguer un siège à l’Assem­blée nationale. « La raison est simple. Il est temps de réaliser les attentes des électeurs », affirme François Raharijaona alias Président Hary, candidat à Antananarivo V. Dans le district d’Anta­nanarivo V, six concurrents se sont postulés sous la couleur des associations et en dehors des partis. Il n’y a que trois candidats qui sont présentés par des partis, dont le Tiako I Madagasikara (TIM), la plateforme « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » et la Refondation Totale de Madagascar (RTM). Mais après la vérification menée par la Circonscription électorale Analamanga, la candidature soutenue par la RTM est refusée pour manquement aux dispositions légales. Le fait de se présenter aux élections sous la couleur des partis politiques est désormais une histoire ancienne. Les concurrents s’arment de leur propre idéologie pour inscrire leurs noms dans la liste des partants. « La contribution au développement n’est pas forcément faite pour les partis politiques, nous aussi, en tant que candidats indépendants peuvent s’y impliquer. Auparavant, ce sont les politiciens qui ont mené les jeux. Mais rien n’a concrètement changé dans la vie publique. L’insécurité est de plus en plus grandissante, le “sosialim-bahoaka” s’est dégradé, les litiges fonciers, la qualité de service public offerte aux usagers, notamment dans la santé ne correspond plus aux attente de la population », explique Mercia Raoilijon, candidate indépendante dans la circonscription électorale d’Avaradrano. Pour les élections du 27 mai, les candidats indépendants visent une victoire écrasante au sein de la Chambre basse. Ils sont au nombre de huit cent cinquante cinq lors de la liste provisoire après le dépôt de candidature contre cinq cent quinze soutenus par les partis politiques. L’union des candidats montants dans la sphère politique pourrait apporter un changement dans les débats à Tsimbazaza.
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