Face à la recrudescence de la violence, les forces de sécurité annoncent des mesures musclées. Il faut surtout qu’elles soient pérennes.
Une opération coup de poing. Une de plus, une de trop. Les forces de sécurité annoncent des mesures drastiques pour mettre fin à la violence qui sévit dans la capitale en particulier et dans tout le pays en général.
« On va mobiliser tous nos effectifs. Certains seront en civil. On va sortir tous nos véhicules et toutes les armes en notre possession. » révèle Haminiaina Andrianalisoa, commissaire central. Il demande une collaboration de la population et souligne qu’on peut solliciter les agents de la circulation en cas de besoin.
« La gendarmerie est en train de renforcer les manœuvres autour de la capitale. Ordre a été donné à toutes les brigades de mobiliser tous leurs hommes. On va ratisser dans les ruelles et toute la nuit », annonce de son côté le colonel Annisse Randrianarivelo, commandant de la gendarmerie, région Analamanga. Il rajoute que les mesures seront assez dures cette fois pour éradiquer tous les genres de violence. Le colonel Anisse Randrianarivelo sollicite également la collaboration de la population et d’appeler le 119 en cas d’urgence.
Du côté de la police nationale, on fait appel aux utilisateurs de Facebook pour coopérer avec les forces de sécurité.
Pas éphémères
« Nous sollicitons les témoignages des victimes de violence pour faciliter l’arrestation des bandits » lance la police nationale.
Le décor est donc planté. On verra les résultats plus tard. Le fait est que l’insécurité est désormais partout que seule la présence en permanence des forces de sécurité peut dissuader les bandits de commettre leur forfait. Presque tous les quartiers de Tana sont des zones rouges de jour comme de nuit.
Où que l’on soit, on n’est guère à l’abri d’une agression, d’un braquage, d’un meurtre gratuit. On n’en veut pour preuve que cette femme âgée éventrée chez elle à Ankadivato en fin d’après midi la semaine passée. Il y a également les agressions contre les motards qui circulent la nuit dans certains axes où les malfrats utilisent des bois ronds cloutés pour frapper les noctambules.
On souhaite que les mesures prises ne soient pas éphémères comme c’est souvent le cas. On sait très bien que le banditisme s’aggrave avec la pauvreté. Plus la vie est difficile, plus il y a de bandits.
Ceci dit les mesures prises pour juguler l’insécurité doivent être permanentes et systématiques. Elles doivent être permanentes quelle que soient la période et la conjoncture. Les patrouilles doivent être permanentes et couvrir tous les arrondissements. L’effectif militaire peut prêter main forte.
On se demande d’ailleurs que font ces militaires depuis la fin de la guerre froide et la lutte contre l’impérialisme et les envahisseurs invisibles. Outre la bataille contre les dahalo, il n’y a pas de tâches importantes confiées aux militaires. La récente restructuration n’a pas du tout touché aux attributions des militaires en 2022.
L’opération a certes un coût mais le jeu en vaut la chandelle. Il y va de la sécurité de toute une ville, de toute la population. Il est encore temps de triompher du mal. Sinon, la situation va s’aggraver davantage. La population serait alors contrainte de se défendre en prenant des armes.
Des voix commencent à s’élever dans ce sens sur les réseaux sociaux . Une réaction logique quand elle réalise qu’elle ne peut compter sur les forces de sécurité pour protéger les personnes et leurs biens. À bon entendeur.
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