Montée des eaux - Les sinistrés lancent un appel de détresse


Les impacts de la montée des eaux sont visibles dans la commune Anosizato Andrefana. Pourtant, l’inondation n’est pas un fait nouveau pour les familles vivant à proximité de ce fleuve. Vêtue d’un tee-shirt et d’une longue jupe couverte de boue avec un petit chapeau en tissus, Myriam Rasoarimalala mère de famille de 45 ans, ne semble pas se remettre totalement de l’inondation qui s’est déroulée le 16 février. Elle habite dans le fokontany Antandrokomby, commune Anosizato Andrefana. « C’est vers 8h du matin que l’eau avait commencé à entrer dans nos maisons. On devait évacuer tous nos meubles, nos affaires et les papiers administratifs importants », indique Rasoarimalala. Ils sont cinq à habiter dans une maison en brique au bord de la rivière Sisaony. Ses enfants ont été également déplacés dans un endroit sécurisé le temps que le niveau de l’eau diminue. Toute la famille a vécu les deux jours dans l’angoisse et la peur. Myriam et toute sa famille ont été contraintes de s’abriter auprès de sa mère. « On était une vingtaine de personnes à fuir la montée des eaux. Ma mère et ses voisins nous ont accueillis chez eux. Pour Marie Rahantamalala, sa maison a été complètement inondée même jusqu’à hier dans matinée. « Les meubles flottaient partout dans la maison. On était resté bloqué des heures puis le niveau de l’eau avait augmenté qu’on a décidé de partir avec les vêtements, les appareils électroménagers », indique-t-elle. Les petites ruelles menant à certaines maisons au bord de la rivière sont impraticables. Des flaques de boues laissées par l’eau restent dans les maisons des sinistrés. Des grands nettoyages ont été effectués par les familles victimes hier. Menace non écartée Le danger plane encore jusqu’à hier. Le président du fokontany Antandrokomby craint des effondrements suite à l’inondation, alors que les familles sinistrées reviennent progressivement chez elles. « Sur les deux milles habitants dans le fokontany Antandrokomby, près de 99% se sont installés dans les zones à risques. Actuellement, on compte près de sept cent quatre-vingt-huit victimes et quatre-vingt-dix-neuf ménages touchés par cette situation. Un site d’hébergement est préparé au cas où le nombre de victime augmente », explique Harimalala Rasorinirina, président du fokontany Antandrokomby. Pour les autres communes comme Ampitatafika, Tsiafahy, Bongatsara, Antanety, Ampahitrosy, Soalandy, Ampanefy, Soavina, Ambavahaditokana, Fenoarivo, Itaosy, Amohitrimanjaka, Fiadanana, Ampagambe. La vigilance jaune demeure encore. Sisaony a diminué de niveau de 2,62m, et Ikopa atteint 1,58 m. A l’échelle Ambohimanambola, une augmentation de 0,38m a été observée. A l’échelle Bevomanga, sa hauteur est de 3,07 m, elle est prévue augmenter dans les prochaines douze heures.
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